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    Données périmées et obstacles au dépistage : réagissons!

    • Communiqué
    • 29.11.2019

    La note du Conseil national du sida publiée hier salue les efforts fournis par les associations dans la promotion du dépistage et pointe les freins encore existants. Un constat globalement partagé par AIDES qui profite de cette journée internationale de lutte contre VIH/sida pour rappeler une nouvelle fois aux autorités de santé publique qu’elles ne font pas tout ce qu’il faut pour donner accès à chacun et chacune au dépistage. Outil pourtant su et reconnu comme pouvant mettre fin à l’épidémie !

    Données actualisées = dépistages mieux ciblés !

    La démarche communautaire chère à AIDES nécessite, pour être optimale, l’accès à des données épidémiologiques précises et aussi actuelles que possibles, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui car les dernières données dont nous disposons datent de 2018 ! Comment cibler efficacement l’épidémie quand on ne sait pas en temps réel où elle se situe ? Cette situation est absurde : quel serait l’intérêt d’envoyer des pompiers sur le lieu d’un incendie qui a eu lieu un an plus tôt ?!
    Ce manque de données à jour est un frein très clair dans l’élaboration et la mise en place de nos actions de dépistage.  AIDES demande un accès plus fréquent à des données épidémiologiques actualisées : c’est l’unique moyen de nous adresser aux bonnes personnes au bon moment, de devancer l’épidémie et à terme, d’y mettre fin.

    La démédicalisation de l’offre, une nécessité pour accroître l’accès au dépistage 

    Permettre aux militants-es de AIDES qui ne sont pas des professionnels-elles de santé de proposer les outils de dépistage semble tomber sous le sens. Pourtant, acquérir l’autorisation de proposer des Trod (tests rapides) VIH et VHC a demandé un long travail de plaidoyer. Pire ! Aujourd’hui, nos militants-es qui ne sont pas habilités-ées pour le Trod ne peuvent légalement pas distribuer d’autotests, alors que le principe même de ceux-ci est de pouvoir être non seulement achetés sans ordonnance mais surtout utilisés sans compétence médicale particulière. Outre cette aberration, l’utilisation des Trod VHB (hépatites B) et l’envoi de kits d’auto dépistage (qui permettent aux personnes de faire eux-mêmes des auto prélèvements pour dépister de potentielles IST) font aussi l’objet de discussions interminables pour nous permettre, peut-être, de les proposer aux personnes dans les mois à venir. Un temps précieux durant lequel nous laissons des personnes séropositives ou porteuses d’une IST de côté, avec la possibilité que ceux-ci transmettent sans le savoir leur(s) infection(s). 

    Nous le martelons, nous avons TOUS les outils de prévention et de dépistage nécessaires pour stopper l’épidémie. Encore faudrait-il pouvoir donner accès à ces outils.

    DONNEZ PLUS QU’UN AVIS
    La campagne pour rendre le dépistage accessible à toutes et tous

    AIDES à lancé à l’occasion du 1er décembre une campagne de collecte et de sensibilisation. Les objectifs : collecter les fonds nécessaires au financement des actions de prévention et de dépistage et encourager le public – et principalement les personnes les plus touchées par l’épidémie – à faire un test.

    À PROPOS DE AIDES

    Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d’utilité publique et labellisée « don en confiance »
    par le Comité de la Charte. AIDES agit depuis 35 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l’association joue un rôle majeur dans l’amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l’évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.

    Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.
     

    Contacts presse        
    Adèle Simon
    06 98 68 01 68
    asimon@aides.org 

    Anne-Charlotte Chéron
    06 10 41 23 86
    accheron@aides.org