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    Soutenir le Fonds mondial, c'est aussi lutter contre les LGBTI-phobies

    • Communiqué
    • 16.05.2019

    LGBTI phobies fonds mondial IDAHOTBrunei, Brésil, Ouganda, Tchétchénie, Roumanie : la liste des pays qui menacent les minorités sexuelles et de genre s’allonge, au mépris des droits fondamentaux des personnes LGBTI. Cette vague mondiale de haine LGBTI-phobes est le meilleur allié de l’épidémie de VIH. Elle menace aujourd’hui les efforts financiers et humains déployés depuis des années. 

    À l’occasion du 17 mai, journée internationale de lutte contre les LGBTI-phobies, AIDES interpelle les dirigeants-es mondiaux sur la nécessité de mettre un terme aux politiques LGBTI-phobes et d’accroitre le soutien aux acteurs-rices communautaires.

    Les personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bis, trans et intersexes) restent affectées de manière disproportionnée par le VIH/sida : chaque jour, près de 1 000 personnes LGBTI sont infectées par le VIH dans le monde. Les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) représentent 18% des contaminations à l’échelle mondiale, et jusqu’à 41% en Amérique latine, ou en France. Ils sont 28 fois plus exposés au risque de contamination par le VIH que la population générale. Les femmes trans le sont quant à elles 13 fois plus. 

    Des lois LGBTI-phobes qui encouragent la haine et entravent l’accès à la santé 

    Les personnes LGBTI sont exposées aux stigmatisations. L’absence de liberté d’association, les discriminations, les politiques répressives et les violences qui les précarisent, les forcent à la clandestinité et les éloignent de l’information, des moyens de prévention comme le dépistage et des traitements. Face à ces politiques répressives qui entravent la lutte contre le VIH, les reculs se multiplient.

    Une étude menée au Sénégal a ainsi montré que les poursuites et le harcèlement à l’encontre des personnes LGBTI avaient entraîné l’interruption du travail de prévention du VIH mené par les professionnels-les de santé auprès des HSH, par crainte pour leur propre sécurité.

    Une étude de la Banque mondiale a par ailleurs démontré l’impact économique conséquent des LGBTI-phobies : l’Inde - qui a entre-temps décriminalisé l’homosexualité - perdait jusqu’à 1,7% de son PIB annuel en raison de l’exclusion des personnes LGBTI.  

    Le Fonds mondial combat les LGBTI-phobies dans le monde pour lutter contre le VIHLGBTI phobies fonds mondial IDAHOT

    Les organisations communautaires LGBTI sont une composante essentielle de la riposte au VIH. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, elles sont financées majoritairement par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. 

    Au Cameroun, dans un contexte très homophobe, le Fonds mondial soutient l’association Affirmative Action qui agit pour la santé des HSH et leurs droits grâce à un soutien juridique. A Haïti, c’est l’association LGBTI KOURAJ qui est soutenue et a une voix grâce au Fonds mondial. Au Maroc, il finance la Prep pour les HSH. Au Costa Rica, il a soutenu les personnes trans dans leur combat pour le droit de changer leur état civil. Autant d’exemples concrets, sur le terrain, de l’importance que les Etats se mobilisent pour le Fonds mondial dans une optique de solidarité internationale. 

    LGBTI phobies fonds mondial IDAHOTLe 10 octobre prochain : une date-clé pour les LGBTI dans le monde

    Dans 5 mois, le 10 octobre, le Président Macron accueillera à Lyon les représentants-es des pays les plus riches afin de définir les contributions que chacun-e apportera au Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose pour les trois ans à venir. Une stagnation des investissements fragiliserait les progrès récents et entraverait l’accès aux services de soins et la lutte contre les violences LGBTI-phobes. 

    En ce 17 mai, la principale inquiétude de AIDES serait que la Conférence de reconstitution du Fonds Mondial à Lyon soit en-dessous des attentes. Cela constituerait un signal catastrophique pour les personnes LGBTI dans le monde et risquerait de relancer la dynamique de l’épidémie. 

    En ce 17 mai, et via notre campagne #LookingForEmmanuel, nous appelons donc Emmanuel Macron à mobiliser ses homologues et à tout mettre en œuvre pour garantir une hausse substantielle des contributions au Fonds mondial. 

    Lutter pour les droits des personnes LGBTI et les droits humains, c’est aussi lutter contre le VIH.

    [1] Source : Onusida, 2019

    [2] Badgett, M.V. Lee, Ph.D.. 2014. The economic cost of stigma and the exclusion of LGBT people : a case study of India (English). Washington, DC : World Bank Group : https://www.worldbank.org/en/topic/sexual-orientation-and-gender-identity

    À propos de AIDES

    Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d'utilité publique et labellisée "don en confiance" par le Comité de la Charte.
    AIDES agit depuis 30 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l'association joue un rôle majeur dans l'amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l'évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.

    Ses principes : respect, indépendance, confidentialité et non-jugement.

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