Réforme de l’AME : un danger pour la santé publique et la lutte contre le VIH/sida
- Communiqué
- 03.09.2025
En annonçant une réforme de l’Aide Médicale d’État (AME), à quelques jours du vote de confiance, le gouvernement met en péril des décennies d’avancées en santé publique. Pourtant, l’AME est un dispositif incontestablement efficace, maîtrisé financièrement, et essentiel pour protéger la santé de tous-tes.
L’AME permet aux personnes étrangères en situation irrégulière d’accéder à des soins vitaux, notamment pour la prévention et le traitement du VIH. En garantissant un accès aux tests, aux traitements et à la prévention, elle joue un rôle clé dans la lutte contre les maladies transmissibles. Les conditions d’accès difficiles à l’AME expliquent en grande partie sa faible utilisation par les personnes éligibles.
Restreindre l’accès à l’AME, c’est priver des milliers de personnes de soins vitaux, mais aussi fragiliser l’ensemble du système de santé. Les conséquences seraient lourdes :
- L'exclusion de milliers de personnes du système de santé, les condamnant à renoncer aux soins par peur ou par impossibilité administrative ;
- L'engorgement des urgences hospitalières, où les cas non pris en charge en amont se présenteront à un stade avancé, plus coûteux et plus complexes à traiter ;
- La recrudescence des épidémies, notamment du VIH, en raison d’un dépistage et d’un traitement moins accessibles. Les épidémies ne connaissent pas de frontières : protéger une partie de la population, c’est protéger l’ensemble de la société.
AIDES demande donc au gouvernement l’abandon des mesures restrictives qui mettent en danger la santé de tous-tes et exige des mesures de renforcement de l’AME pour répondre aux impératifs de santé publique et pour atteindre l’objectif de fin de l’épidémie de VIH/sida.
Découvrez ici nos revendications partagées par une vingtaine d’associations.
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Margot CHERRID (AIDES)
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