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    IDAHOT 2023 : Les propos LGBTQIphobes tuent, protégeons-nous !

    • Communiqué

    À l’occasion du 17 mai, Journée internationale de lutte contre les LGBTQIphobies, AIDES se mobilise autour du mot d’ordre
    « Les propos LGBTQIphobes tuent, protégeons-nous ! » pour demander aux pouvoirs publics d’assurer l’accès aux droits et à la santé des personnes LGBTQI+.

    aides idahot 2023

    La Journée internationale de lutte contre les LGBTQIphobies, le 17 mai, donnera le top départ à la saison des marches des fiertés. Comme chaque année, dans de nombreuses villes de France, les militants-es de AIDES défileront pour faire valoir l’accès aux droits et à la santé des personnes LGBTQI+.

    Cette année, derrière le mot d’ordre « Les propos LGBTPQIphobes tuent, protégeons-nous ! », AIDES met face à leurs responsabilités l’Etat, les médias et les personnalités politiques auteurs-rices ou relais de déclarations LGBTQIphobes qui éloignent les publics visés du soin.

    aides IDAHOT 2023 AIDES dénonce vigoureusement la banalisation actuelle des propos LGBTQIphobes, visant particulièrement les personnes trans et les chemsexeurs.

    Les discours réactionnaires portés par des officines d’extrême droite ainsi que par certaines organisations et personnalités transphobes trouvent un écho aussi important que scandaleux dans la presse. Ainsi, une étude menée par l’Association des Journalistes Lesbiennes, Gay, Bi-e-s, Trans (AJL) révèle que la moitié des articles traitant de transidentité en a une approche approximative ou erronée et qu’un sur quatre est même anti-trans.

    Certains médias, réagissant à un fait divers tragique, ont également récemment multiplié les approximations et biais homophobes pour traiter de la question du chemsex, stigmatisant et isolant toujours plus les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

    Cette libération de la parole transphobe et homophobe est d’autant plus inquiétante qu’elle s’inscrit dans un contexte d’augmentation des cas de transphobie et, plus largement, des actes anti-LGBTQI+, en hausse de 28% entre 2020 et 2021.

    Ces violences restreignent l’accès aux soins, aux traitements et à la prévention des personnes qui en sont victimes, alors qu’une personne LGBTQI+ sur deux affirme s'être déjà sentie discriminée lors d'un parcours de soins. Inacceptables en soi car ils brisent des vies, les propos et actes LGBTQIphobes nourrissent aussi les épidémies de VIH et des hépatites.

    Les affiches de campagne, qui seront publiées sur les réseaux sociaux de AIDES, sont disponibles en téléchargement ici.

    Face aux LGBTQIphobies, AIDES demande d’assurer l’accès aux droits et à la santé des personnes LGBTQI+ avec :

    • Le renforcement des moyens d’action des victimes de refus de soins discriminatoires, notamment par la reconnaissance des actions de groupe ;
    • Le renforcement de la formation et la sensibilisation des professionnels-les de santé pour lutter contre les refus de soins sérophobes et LGBTQIphobes et la mise en place de sanctions renforcées ;
    • Le financement de parcours en santé, notamment dans les associations communautaires, pour accompagner les populations LGBTQI+ les plus éloignées du soin et de la santé ;
    • La garantie de l’accès à la santé et à la prévention des personnes migrantes LGBTQI+, particulièrement vulnérables aux VIH et hépatites, par le financement et le développement d’actions de prévention spécifiques ;
    • Un accompagnement en santé des chemsexeurs porté par des acteurs-rices communautaires en santé. AIDES réclame aussi que soit assurée la présence de structures du soin formées aux spécificités du chemsex sur tout le territoire pour les personnes exprimant le souhait d’en bénéficier, et que les financements de la lutte contre la drogue soient réorientés vers les actions de réduction des risques ;
    • Le développement de nouvelles offres en santé communautaire, incluant notamment le développement de centres de santé communautaires et le financement des actions d’aller-vers ;
    • La garantie d’un changement d’état civil libre et gratuit des personnes trans, sur simple déclaration auprès d’un-e officier-e de l’état-civil ;
    • La simplification et la dépsychiatrisation de la prise en charge médicale et la couverture à 100 % du parcours de transition.
       

    Contacts presse
    Margot Cherrid
    mcherrid@aides.org
    06 10 41 23 86