L’Actu vue par Remaides : « TraceS : échos des luttes… contre le VIH au Palais de Tokyo »
- Actualité
- 24.11.2024
Une affiche réalisée par la créatrice Roxanne Maillet
(© Palais de Tokyo)
Par Fred Lebreton et Jean-François Laforgerie
TraceS : échos des luttes... contre le VIH au Palais de Tokyo, à Paris
Les luttes contre le sida, les artistes qui ont travaillé sur le VIH et dont certains ont vécu avec sont à l’honneur en cette période. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Le Palais de Tokyo à Paris propose une installation : TraceS : échos des luttes qui revient sur les années 80 et voit jusqu’en 2050. De son côté, l’immense artiste que fut Keith Haring fait l’objet de deux expositions à Paris. Il ne faut pas oublier de réserver pour le Petits Bonheurs Show : une soirée pour être solidaire et… rire ! Enfin, en 2025, il sera possible de voir ou revoir Les Idoles, le spectacle phare de Christophe Honoré en hommage à Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce, si artistes décédés des suites du sida. Il sera présenté au théâtre de la Porte-Saint-Martin en 2025. Remaides vous fait quelques suggestions de sorties pour cet automne et le début d’année prochaine.
TraceS, échos des luttes au Palais de Tokyo jusqu'au 9 décembre
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Le Palais de Tokyo propose une installation : TraceS : échos des luttes. Elle est présentée du 13 novembre au 9 décembre 2024. Cette installation (un jeu vidéo dont les trois premiers épisodes sont visibles) a été créée par Isabelle S. D. Sentis et Paulette. Comment cela se déroule-t-il ? « En manipulant la borne d’arcade conçue pour l’occasion, vous voyagerez des années 1980 aux années 2050 pour explorer les archives, les actualités et le futur des mobilisations de la lutte contre le VIH/sida, explique l’équipe du Palais de Tokyo. Mêlant enquêtes, manifestations de rue et outils de prévention et de réduction des risques, le jeu vidéo devient ici un outil interactif au service de la préservation et de la transmission des histoires multiples et plurielles des communautés LGBT+, des travailleurs-ses du sexe et des personnes usagères de drogues. Car raconter et partager ces histoires fragiles, c’est aussi une manière de poursuivre la lutte. »
« Ce jeu a été créé avec Bitsy, un éditeur de jeu open source en pixel art très simple à prendre en main, avec une borne d’arcade recyclant d’anciens composants dans un esprit de permacomputing. L’emploi de ces outils accessibles à tous-tes est une manière de vous dire que si vous le souhaitez, vous pouvez créer des jeux vidéo vous-mêmes ». « Les posters qui habillent l’espace ont été réalisés par la graphiste Roxanne Maillet. Elle fait également courir sur les murs quelques slogans de la lutte contre le VIH/sida : « TRANS oublié·es = TRANS contaminé·es », mot d’ordre de la marche de l’EXISTRANS de 2005, insistant sur la nécessité de prévention dédiée aux personnes transgenres. Mais aussi « Indétectable = Intransmissible », écrit le plus gros possible, car on ne répète jamais assez qu’une personne séropositive à la charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus », souligne le musée.
Accès libre et gratuit depuis le hall du Palais de Tokyo.
Le Palais de Tokyo se situe entre la Tour Eiffel & les Champs Élysées : 13, avenue du Président Wilson. 75116 Paris.
Horaires : 12h-22h : lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche ; 12h-00h : jeudi. Fermeture : les mardis.
Keith Haring : deux expositions à Paris
Mort à 31 ans en 1990 des suites d’une maladie liée au sida, l'artiste américain Keith Haring fait l'objet d'une double exposition parisienne réunissant des œuvres rarement vues, dont des masques d'inspiration tribale ou encore des « amphores tatouées à la main ». Deux expositions sont présentées en parallèle, chacune dans une galerie différente. L’une est proposée jusqu’au 14 décembre à la galerie Gradiva (9, quai Voltaire. 75007 Paris) ; la seconde (à la même échéance) à la galerie 75 Faubourg (75, rue du faubourg Saint-Honoré. 75008 Paris). Toutes deux ont pour titre commun Keith Haring.Techno-Primitive Iconography. « Il fallait bien les espaces de deux galeries pour permettre aux visiteurs d’explorer le goût de Keith Haring pour les arts premiers et les cultures antiques, tout en reflétant les préoccupations contemporaines d’un artiste marqué par l’impact de la technologie et les enjeux du futur, expliquent les deux galeries. Haring exprime une tension dynamique entre tradition et modernité à travers une iconographie mêlant motifs ancestraux, visions postmodernes et science-fiction, imprégnée de réflexions sur l’avenir de l’humanité. L’exposition (sur ses deux sites) présente une sélection de plus de 70 œuvres, comprenant des masques, des sculptures, des peintures, des objets et terres cuites, illustrant le dialogue unique que l’artiste établit entre le rituel et le monde technologique.
Petits Bonheurs Show : une soirée pour être solidaire et... rire, à réserver pour le 6 décembre
Le vendredi 6 décembre à 19h30, l’association Les Petits Bonheurs organise une soirée stand-up à Ground Control (prés de Gare de Lyon à Paris) avec des artistes vraiment incroyables ! Depuis plus de 15 ans, l’association accompagne et soutient les personnes vivant avec le VIH et celles en stade sida, particulièrement isolées socialement et affectivement, à travers la réalisation de petits projets, source de plaisirs et de stimulation. À l’occasion de cette soirée, six artistes se mobilisent pour collecter des fonds au profit des Petits Bonheurs :
- Antoine Officieux, à l'initiative de cette soirée en tant que parrain de l'association Les Petits Bonheurs, sera votre hôte ! Laissez-vous porter par sa bienveillance et ses anecdotes à vous essorer de rire ;
- Tahnee, féministe engagée elle utilise le rire comme outil pour parler notamment d'amour, de la culture queer et d'afroculture. Son mantra : « Bravo les lesbiennes ! » ;
- Louis Cattelat, un être sensible, doux mais à l’humour fin et perçant. Il enchaine les anecdotes plus drôles les unes que les autres et en parlant de lui…nous parle à tous-tes ;
- Ana Godefroy, même si elle fait déjà rire des milliers de personnes chaque jour grâce à ses vidéos sur les réseaux sociaux, Ana compte désormais amener ce rire jusque dans les salles de spectacle avec son tout premier show, actuellement en rodage ;
-Benjamin Vincent, égérie Carglass, cet humoriste, auquel on s'attache facilement, conte sur scène, avec une aisance et un plaisir communicatif, ses aventures du quotidien ;
- Camille Lorente, c’est la nouvelle pépite de l’humour ! Après un passage dans le programme Comedy Class, elle rode actuellement son premier spectacle au Sacré Comédie.
Trois tarifs au choix sont proposés : Billet simple à 15 euros (en achetant votre billet à ce tarif vous permettez de couvrir les frais de l'organisation de ce Petits Bonheurs SHOW) ; Billet solidaire à 20 euros (en achetant votre billet à ce tarif vous permettez de couvrir les frais d'organisation du spectacle et votre générosité permet de reverser 5 euros à l'association Les Petits Bonheurs) ; Billet généreux à 25 euros (en achetant votre billet à ce tarif vous permettez de couvrir les frais d'organisation du spectacle et votre très grande générosité permet de reverser 10 euros à l'association Les Petits Bonheurs).
Infos pratiques : Quand ? Le vendredi 6 décembre à 19h30. Où ? Ground Control, 81 Rue du Charolais, 75012 Paris.
Pour acheter ses billets, c'est ici.
Les Idoles reviennent en 2025 au théâtre de la Porte-Saint-Martin
Les deux dernières décennies du XXe siècle resteront dans l’Histoire comme « les années sida ». La génération à laquelle appartient Christophe Honoré fut la première à parvenir à l’âge adulte en étant pleinement consciente de cette menace. Honoré a eu vingt ans en 1990, l’année de la mort du cinéaste Jacques Demy. L’année aussi où le chorégraphe Dominique Bagouet créa Jours étranges, dont Honoré vit trois ans plus tard une performance posthume. L’auteur Bernard-Marie Koltès avait succombé un an plus tôt ; un an plus tard, Hervé Guibert était emporté à son tour. Cyril Collard s’apprêtait à tourner Les Nuits fauves, sorti en 1992 – tandis que disparaissait le « ciné-fils » Serge Daney, trois ans avant la mort de Jean-Luc Lagarce... En rendant hommage à ses six Idoles – Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce –, à travers six manières singulières d’affronter le désir et la mort en face, Honoré revient aux « jours sinistres et terrifiants » de sa jeunesse. « Un spectacle pour répondre à la question : Comment danse-t-on après ? »
Présenté une première fois à Paris au théâtre de l’Odéon, ce spectacle important de Christophe Honoré est repris du 18 janvier au 6 avril 2025 au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Les Idoles, écriture et mise en scène Christophe Honoré, avec Harrison Arévalo, Jean-Charles Clichet, Marina Foïs, Julien Honoré, Paul Kircher et Marlène Saldana. Durée : 2h30. Du mardi au vendredi 20h. Samedi 20h30. Dimanche 15h. Relâche le 27 et 28 mars.
Plus d’infos et réservations ici.