L’actu vue par REMAIDES : « JOP 2024 : AIDES Île-de-France s’organise, Vers Marseille sans sida aussi… »
- Actualité
- 03.08.2024
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Par Jean-François Laforgerie et Fred Lebreton
JOP 2024 : AIDES Ile-de-France s'organise,
Vers Marseille sans sida aussi
JOP 2024… pas de résultats sportifs ici ; plutôt un rappel : cet événement planétaire a un impact sur la santé des personnes vulnérables. Plusieurs associations de lutte contre le VIH l’ont compris… c’est le cas de AIDES Île-de-France qui s’est organisée en conséquence pour faire face aux enjeux de cette période. Toujours dans le cadre des JO 2024, Vers Marseille sans sida et sans hépatites a sorti sa brochure de prévention, tandis que plusieurs ONG s’interrogent dans une tribune dans Libé : « Des Jeux, mais pour qui ? ». Par ailleurs, on en sait un peu plus sur le niveau de pauvreté en France grâce aux données de l’Insee. Nouveauté avec le lancement d’un service de l’Assurance Maladie sur le « Parcours de transition de genre ». Sinon, les hôpitaux publics attendent un-e ministre et la Sécurité sociale, un nouveau budget pour 2025. La rédaction de Remaides fait le point sur l’actu santé et sociale.
JOP 2024 : AIDES Ile-de-France s'organise
Bien que les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) offrent des moments festifs et riches en émotion, les conséquences de leur organisation ont déjà, et vont avoir, un impact sur la santé des personnes vulnérables, à Paris et en proche banlieue, explique AIDES Île-de-France dans un texte. Et le texte de rappeler : « Face aux conséquences néfastes des JOP, en IDF, nous sommes mobilisés-es depuis des mois dans un objectif : pallier les difficultés d’accès aux services de santé et de prévention pour les personnes les plus exposées au VIH ». De fait, l’association a décidé de mettre en place des mesures spécifiques dans ce contexte. Les voici :
1 : Renforcer l’accès au matériel RDR et à la prévention diversifiée en direction des publics consommateurs-rices de produits psychoactifs, travailleurs et travailleuses du sexe, hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et personnes migrantes.
Au vu de la période estivale et de la circulation restreinte dans la région, les activités de réduction des risques ont été réorganisées par l’association. Elle a recentré moyens et actions auprès des publics les plus exposés et vulnérables et sur certains lieux : ouverture quotidienne du Spot Beaumarchais, permanences en santé sexuelle en proche et moyenne banlieue, actions de rue redéployées, maraudes en direction des travailleurs et travailleuses du sexe et sur les lieux de rencontres extérieurs, saunas HSH et tournées des bars ciblés. L’ensemble des actions programmées est accessible via ce lien. Les sites/applis de rencontres et réseaux sociaux seront investis pour diffuser de l’information et atteindre les publics.
2 : Faciliter l’information et l’orientation des publics
Un numéro unique - 07 88 43 49 82 – pour joindre l’association et savoir où trouver les militants-es de AIDES sur toute la période ! Il va faciliter l’orientation vers les actions de l’association et d’autres structures disponibles et répondre aux questions liées aux VIH, hépatites et IST.
3 : Outiller les militants
Un Guide militant JOP a été développé pour faciliter la circulation des militants-es et l’accompagnement et l’orientation des publics sur la période. Il inclut toutes les ressources développées par les partenaires de l’association à destination des publics !
4 : Limiter les risques de ruptures de soin pour les PVVIH
En plus des présences en milieu hospitalier et de l’accueil des PVVIH sur les actions, une permanence sera ouverte à Paris 19 tous les jours en direction des PVVIH ayant besoin d’une orientation et/ou d’un accompagnement en accès aux droits et aux soins. Les personnes qui vont découvrir leur séropositivité durant cette période seront accompagnées pour l’entrée dans le soin grâce au réseau partenarial.
5 : Plaidoyer : documenter, dénoncer, limiter l’impact des JOP pour les publics et groupes les plus exposés
Il est prévu la poursuite de « l’effort de documentation des situations d’atteintes aux droits, vécues par les publics ». Cette organisation a déjà permis des actions de plaidoyer, l'interpellation des pouvoirs publics et de contribuer au rapport « Un an de nettoyage social avant les JOP 2024 » par le collectif associatif Le Revers de la médaille, dont AIDES fait partie. Différents problèmes ont été rapportés, ces derniers mois. Concernant les lieux de rencontres extérieurs des Tuileries et de la Porte Dorée : il a été constaté une baisse drastique de la fréquentation aux Tuileries. Pour la Porte Dorée, des militants-es de AIDES ont rencontré le général en charge du camp militaire établi sur le site à l’occasion des JOP, Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris, et Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12ème arrondissement. Cet entretien, directement sur place, a permis aux militants de l’association de réaffirmer que des « comportements violents » de la part des militaires avaient été constatés envers les personnes usagères du lieu. Par ailleurs, la volonté de faire « place nette » à l’approche des JOP, notamment en éloignant toujours plus de l’espace public les travailleurs-ses du sexe se vérifie largement sur le terrain. Des camions sont retirés, des amendes pour stationnement gênant se multiplient, des agressions sont signalées et des espaces comme le Bois de Vincennes voient les TDS partir, sans que les associations qui les suivent ne sachent si elles continuent d’exercer ailleurs et si elles ont effectivement accès aux matériels de RDR, aux dépistages et plus largement aux soins dont ces personnes ont besoin. Les militants-es de différentes associations (dont AIDES) comptent s’assurer de la transmission de ces informations au Barreau Paris Solidarité, afin qu’elles puissent être compilées et transmises à la Défenseure des droits.
JO 2024 : Vers Marseille sans sida et sans hépatites sort sa brochure de prévention
Pendant les JO les contaminations par le VIH et les hépatites ne s’arrêtent pas, note l’association Vers Marseille sans sida et sans hépatites. « Tout au long de l’année, des femmes et des hommes dans diverses circonstances rencontrent ces virus et auraient pu les éviter avec plus d’informations et de prévention. Malgré la difficulté de faire entendre des messages consensuels, de prévention, de partage, de soutien en ces périodes si peu propices à la bienveillance, [Vers Marseille sans sida et sans hépatites] n’a pas baissé les bras. C’est avec la quasi-totalité du tissu associatif marseillais que nous avons réalisé, créé et édité un magazine de prévention ludique et adapté de 16 à 100 ans. Bien sûr des infos sur les virus du sida et des hépatites sont présentes, mais aussi des jeux, des mots croisés, des « éroscopes » des recettes et aussi des BD autour des grands sujets de société actuel », explique un communiqué de l’association. Le document sera diffusé à 50 000 exemplaires dans toute la région PACA. La publication est à retrouver en numérique ici (avec les infos pratiques sur Marseille et alentours) et ici (avec les infos pratiques sur Nice et alentours).
"Des Jeux, mais pour qui ?", une tribune dans Libé
Bien sûr, il y a eu la fête de l’ouverture des JO, la joie du démarrage de cet événement hors normes… mais la tenue de cet événement, pour majeur qu’il soit, n’a pas que des avantages et pose aussi des problèmes éthiques. C’est ce qu’ont rappelé un certain nombre d’associations et de structures (de santé, de défense des droits des étrangers-ères, défense des groupes minoritaires, défense des droits des personnes consommatrices de drogues, etc.) dans une tribune publiée dans le journal Libération le 24 juillet 2024. Extrait. « Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se déroulent dans un moment de crise politique nationale et de tensions internationales. Ces Jeux ont été promus auprès de la population française sur la base de promesses ambitieuses : des Jeux inclusifs et populaires, neutres en carbone, porteurs de bénéfices inédits et d’héritages positifs. Après des années de préparation, nombre de ces promesses n’ont pourtant pas été et ne seront pas tenues. Nous constatons que les Jeux bouleversent en profondeur la vie des Françaises et Français, sans que l’héritage promis soit au rendez-vous. Une question se pose alors : à qui profitent les Jeux ? Pas aux personnes les plus exclues. Paris 2024 a fait la promesse de « léguer une société plus inclusive après les Jeux ». Pourtant, afin de montrer Paris et sa région sous leur meilleur visage, plus de 12 500 personnes ont été expulsées de lieux de vie informels en un an et les personnes en situation de grande exclusion ont été dispersées et éloignées de la capitale par de vastes opérations de nettoyage social. L’invisibilisation forcée de ces milliers de personnes renforce encore leur situation déjà précaire, les isolant et les coupant des dispositifs sociaux, sans aucune solution alternative ni prise en charge. La promesse d’héritage social s’est transformée en un héritage anti-social », explique le texte qui poursuit. « Pas aux travailleur·ses sans-papiers. Plus d’une centaine de travailleurs-ses sans-papier ont été employés-es et exploités-es au mépris de leurs droits (…) Pas aux habitant·es les plus précaires. Les Jeux se déroulent en très grande partie en Seine-Saint-Denis, département où habitent le plus grand nombre de personnes pauvres en France. C’est un territoire en pleine mutation qui s’inscrit dans le processus de fabrication de la métropole du Grand Paris. Cette transformation urbaine organisée par l’État et accompagnée par les collectivités territoriales et locales augmente les valeurs immobilières et locatives (+ 25,5 % d’augmentation du prix au m² à Saint-Denis en cinq ans alors que la demande en logement social est très forte (…) Pas à l’environnement et au climat. Des sites naturels ont été endommagés pour ces Jeux : la barrière de corail de Teahuppo pour une tour d’observation, les jardins ouvriers d’Aubervilliers et l’aire des Vents du parc George Valbon en Seine-Saint-Denis. En regard des promesses de sobriété, les émissions prévues n’ont pas pris en compte les déplacements en avion ni les choix contradictoires des délégations nationales (…) Pas aux libertés publiques. Dans le cas de Paris 2024, un discours insistant sur les risques de terrorisme a permis de justifier des avancées sécuritaires préoccupantes. Multiplication des caméras de surveillance en Seine-Saint-Denis, tentative de légitimation de la vidéosurveillance algorithmique, ou encore traçage de la population avec l’obligation de présentation de QR codes uniques (…) L’utilisation et la pérennisation de ces technologies de contrôle sont de véritables préoccupations pour l’ensemble des défenseurs-ses des libertés publiques. Cet héritage sécuritaire est porteur de mesures liberticides particulièrement dangereuses dans le contexte politique actuel ». Et la tribune de conclure : « Nous le savons : pour que les Jeux profitent véritablement aux populations et territoires hôtes, ces dernières doivent être consultées et associées à toute décision de candidature. C’est pourquoi nous exigeons la mise en œuvre d’une véritable expression démocratique, par une consultation populaire directe, avant la tenue de futurs événements olympiques et paralympiques en France. Il n’est pas trop tard pour les habitants-es des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur pour les Jeux d’hiver 2030. Il est temps pour une Assemblée nationale recomposée de tirer les leçons de Paris 2024 et d’empêcher d’autres dégâts sociaux et environnementaux ».
France 2022 : niveau de vie et pauvreté
En 2022, le niveau de vie annuel médian des personnes vivant dans un logement ordinaire en France métropolitaine est de 24 330 euros, un chiffre quasi stable par rapport à 2021 (-0,1 %), note l’Insee dans une récente communication. Les niveaux de vie des ménages les plus modestes et les plus aisés varient également peu en 2022. Les indicateurs d’inégalités demeurent ainsi à des niveaux proches de ceux de 2021, parmi les plus hauts observés depuis 1996. Souvenir. L’année 2022 a été marquée par une forte hausse de l’inflation. Dans ce contexte, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs pour protéger le pouvoir d’achat des ménages. Les salariés-es ont également « bénéficié d’une embellie sur le marché du travail », commente, pour sa part, l’Insee. À l’opposé, l’arrêt du versement des dernières aides mises en place pour compenser les interruptions d’activité durant la crise sanitaire, ainsi que la fin de la montée en charge de réformes des allocations logement, ont pesé sur les niveaux de vie et donc eu un impact sur la pauvreté. Ainsi, 9,1 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, soit 1 216 euros par mois pour une personne seule. Le taux de pauvreté est resté quasi stable en 2022, à 14,4 %. L’intensité de la pauvreté, mesurée par l’écart entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté, s’est réduite en 2022. Mais entrons (un peu) dans le détail. Chez nous, le taux de pauvreté se stabilise à un niveau relativement élevé, explique l’Insee. En 2022, le seuil de pauvreté monétaire, fixé à 60 % du niveau de vie médian, s’établit à 1 216 euros par mois. Il correspond à un revenu disponible mensuel de 1 216 euros pour une personne seule, de 1 824 euros pour un couple sans enfant, auxquels il faut ajouter 365 euros pour chaque enfant de moins de 14 ans et 608 euros pour les autres personnes. Comme on l’a vu : 9,1 millions de personnes résidant en logement ordinaire en France métropolitaine vivent sous ce seuil en 2022, soit 28 000 personnes de plus qu’en 2021. Le taux de pauvreté monétaire, soit la part de personnes pauvres dans la population, s’établit en 2022 à 14,4 %, indique l’Insee. Il est globalement stable depuis 2018 (excepté en 2020), à un niveau parmi les plus élevés observés depuis le milieu des années 1990. Depuis cette époque, le taux de pauvreté s’inscrit dans une fourchette comprise entre 12,4 % et 14,5 %. Dans un contexte de forte hausse de l’inflation, les revalorisations successives du salaire minimum et la revalorisation anticipée des retraites de base au 1er juillet 2022 ont permis de stabiliser le taux de pauvreté avant redistribution. En 2022, la moitié des personnes en situation de pauvreté ont un niveau de vie inférieur à 981 euros par mois, inférieur de 19,3 % au seuil de pauvreté.
Parcours de transition de genre : un service de l'Assurance Maladie
L’Assurance Maladie a mis en place un « service attentionné » à destination des personnes trans. Ce service vise à accompagner et guider les personnes assurées majeures à tout moment de leurs parcours de transition, et selon les problématiques (renseignements généraux, gestion du dossier administratif lié au changement d’état civil, changement de numéro de Sécurité sociale, informations sur les frais de santé, etc.). Ce service met à disposition des assurés-es, des prestataires de soins, et des associations, un accueil téléphonique : 0 806 060 106 et une parcourstrans@assurance-maladie.fr
Les hôpitaux publics attendent un-e ministre
Mécontentement. L’instabilité politique est « dommageable » aux hôpitaux, dans une période où l’exécutif travaille normalement sur le futur budget de la Sécurité sociale (PLFSS pour 2025), le budget de la Santé doit être une « priorité » de la rentrée, a déclaré (24 juillet) Arnaud Robinet, le président de la Fédération hospitalière de France. Il appelle à la nomination, « rapidement », d’un-e ministre. En période estivale, où les hôpitaux sont « particulièrement mobilisés » pour permettre la continuité des soins, malgré des tensions sur les ressources humaines, ils ont, cette année, redoublé d’efforts pour renforcer leurs capacités pendant les Jeux Olympiques, a rappelé, lors d’un entretien avec l’AFP, Arnaud Robinet. Interrogé sur la situation politique, il a rappelé que l’été, habituellement, « nous commençons à travailler avec les cabinets ministériels concernés sur l’élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) » pour l’année suivante, normalement présenté en septembre. « Ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il regretté. « Cela nous inquiète, au vu de la situation très dégradée de l’hôpital public », a-t-il dit. « Si nous n’avons pas de gouvernement, pas d’interlocuteur, une Assemblée morcelée en trois blocs, on risque d’avoir à reconduire le PLFSS de 2024, ce qui serait très dommageable pour l’ensemble du système de santé », a-t-il averti. « Il faut que le président de la République, au-delà des contingences politiques », nomme « un gouvernement capable de travailler le plus rapidement possible », a-t-il plaidé. Il a, par ailleurs, appelé à nommer un-e ministre de la Santé « de plein exercice », et non un-e ministre délégué-e, car la Santé « doit être une priorité de l’État ». « L’hôpital public va aborder la rentrée dans une situation très dégradée, avec un déficit de 1,7 milliard d’euros en 2023 », et « les Ehpad sont dans la même situation : 80 % d’entre eux sont déficitaires », a rappelé Arnaud Robinet. La FHF appelle le futur gouvernement à « garantir la pérennité de l’hôpital public » dans ses arbitrages et à prendre en compte l’inflation, alors qu’il « manquait » selon elle 1,3 milliard d’euros dans le budget pour 2024 pour compenser la hausse des prix. L’activité hospitalière, très ralentie depuis la pandémie de Covid-19, a redémarré en 2023 mais insuffisamment pour les soins les plus lourds, notamment les « prises en charge digestives, la cardiologie, le système nerveux et la rhumatologie », a-t-il précisé. Dans un communiqué, la FHF rappelle aussi l’engagement du précédent gouvernement à créer 50 000 postes d’ici 2030 dans les Ehpad, et demande à ce que « cet objectif soit tenu ».
Effets indésirables des fluoroquinolones : FAS réagit
En avril dernier, France Assos Santé (FAS) exerçait son droit d’alerte auprès de la Haute autorité de santé (HAS), concernant la prise en charge des victimes des fluoroquinolones. Ce sont des antibiotiques connus pour être potentiellement très toxiques pour la santé humaine (troubles musculo-squelettiques avec invalidité, neuropathies périphériques, troubles neurologiques et psychiatriques, troubles auditifs, problèmes cardiaques, etc.). Dans un communiqué (22 juillet), France Assos Santé souligne que « les pathologies consécutives à la prise de fluoroquinolones sont très souvent incomprises du corps médical, voire niées par une large partie des médecins qui n’ont pas de protocole établi pour la prise en charge des personnes qui en souffrent ». En avril dernier, FAS avait demandé à la HAS « d’engager une réflexion de fond pour que ce problème de toxicité soit pris en considération, en proportion des dommages occasionnés chez des personnes dont la santé et le quotidien se sont détériorés de manière intolérable ». Le 19 juillet dernier, la HAS a rendu publiques des « suites données « à ce droit d’alerte". Dans son communiqué, FAS explique que la HAS a inscrit à son programme de travail « l’élaboration et la diffusion d’une information destinée aux professionnels de santé susceptibles de rencontrer des patients concernés par des complications potentiellement liées aux fluoroquinolones ». Et d’indiquer : « Ce document aura pour objectif de sensibiliser les professionnels à l’importance de repérer ces complications, de les inciter à les signaler via le dispositif de pharmacovigilance et de leur préciser les conduites à tenir en matière de prises en charge des patients présentant des effets indésirables liés à l’administration de fluoroquinolones ». L’Association d’aide et d’informations sur les effets délétères des fluoroquinolones et France Assos Santé participeront à ces travaux qui débuteront en 2025.
Le 28 juillet, c'était la journée mondiale contre les hépatites
La Journée mondiale contre l’hépatite s’est déroulée le 28 juillet. Cette date estivale a été retenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) car elle correspond à celle de la naissance du lauréat du Prix Nobel, le Dr Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l’hépatite B et mis au point un test et un vaccin contre ce virus, expliquait récemment la dernière news letter de l’association SOS hépatites & maladies du foie. Pour l’association, cette journée est « l’occasion d’intensifier tous les efforts locaux, nationaux et internationaux de lutte contre ces maladies, contre la stigmatisation des personnes vivant avec une hépatite virale », l’occasion aussi « d’encourager les personnes concernées, les acteurs de santé, les chercheurs sans oublier le grand public ». À ce dernier, l’association incite à s’informer, à faire des dépistages et à se faire vacciner contre le VHB si ce n’est pas déjà fait. En matière de politique de santé publique, l’association rappelle « l’enjeu mondial de l’élimination du VHC d’ici à 2030. Notre pays peut améliorer le dépistage et la prévention. La principale lacune à combler à l’échelle mondiale concerne la faible couverture du dépistage et du traitement ».
L'OMS préqualifie le premier autotest pour le VHC
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mercredi 10 juillet, avoir préqualifié le premier autotest pour le virus de l’hépatite C (VHC). Il s’agit de l’autotest OraQuick HCV, dont l’OMS pense qu’il « peut apporter un soutien essentiel à l’élargissement de l’accès au dépistage et au diagnostic ». Le kit est fabriqué par OraSure Technologies et constitue une extension du test rapide de détection des anticorps anti-VHC OraQuick, qui a été initialement préqualifié par l’OMS en 2017 pour un usage professionnel. La préqualification par l’OMS permet de garantir que les médicaments fournis par les organismes d’approvisionnement internationaux répondent à des normes acceptables de qualité, de sécurité et d’efficacité. « L’ajout de ce produit à la liste de préqualification de l’OMS est un moyen sûr et efficace d’étendre les services de dépistage et de traitement de l’hépatite C, de mettre le diagnostic et le traitement à la portée de davantage de personnes qui en ont besoin et, à terme, de contribuer à l’objectif mondial d’élimination de l’hépatite C », a commenté la Dre Meg Doherty, directrice du Département des programmes mondiaux de lutte contre le VIH et l’hépatite à l'OMS. Selon l’institution, quelque 50 millions de personnes sont atteintes d’une infection chronique par le virus de l’hépatite C. Dans le même temps, environ un million de nouvelles infections se produisent chaque année. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU estime qu’environ 242 000 personnes décéderont des suites de l’hépatite C en 2022, principalement du fait de cirrhose et de cancer du foie (carcinome hépatocellulaire). L’OMS a recommandé l’autotest en 2021 pour compléter les services de dépistage existants, en se fondant sur des données démontrant qu’il améliore l’accès et l’utilisation des services, en particulier chez les personnes qui, autrement, n’auraient pas recours au dépistage du VHC. Fin 2022, la maladie avait été diagnostiquée chez seulement 36 % des 50 millions de personnes atteintes d’hépatite C et 20 % avaient bénéficié d’un traitement curatif, souligne un communiqué de l’OMS. « La disponibilité d’un autotest VHC préqualifié par l’OMS permet aux pays à revenus faible et intermédiaire d’avoir accès à des options d’autotest sûres et abordables, ce qui est essentiel pour atteindre l’objectif de 90 % de toutes les personnes atteintes du VHC à être diagnostiquées », a affirmé le docteur Rogério Gaspar, directeur du département Réglementation et pré-qualification de l’OMS. L’OMS entend continuer à évaluer d’autres autotests de dépistage du VHC, parmi d’autres mesures, notamment en travaillant avec les communautés pour étendre les options disponibles à tous les pays.
Les cadres vivent jusqu'à cinq ans de plus que les ouvriers, selon l'Insee
Un homme cadre de 35 ans peut espérer vivre en moyenne 5,3 ans de plus qu'un ouvrier du même âge et une femme cadre 3,4 ans de plus qu'une ouvrière, selon une étude de l'Insee publiée mardi 16 juillet. « La nature des professions exercées explique en partie ces écarts (...). Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels (accidents et maladies du travail, conditions de travail pénibles, etc.) », souligne la statisticienne Nathalie Blanpain qui a commenté les résultats. Par ailleurs, leurs modes de vie diffèrent : « Les comportements de santé à risque, les moindres recours et accès aux soins, ou encore l'obésité sont moins fréquents chez les cadres que chez les ouvriers », note-t-elle. Enfin, explique la chercheuse de l'Institut national de la statistique et des études économiques, la position sociale peut « être la conséquence d'une mauvaise santé ». Comme le mentionne l’AFP, depuis les années 1990, l'écart d'espérance de vie entre les cadres et les ouvriers a diminué pour les hommes. Il était de sept ans sur la période 1991-1999. En revanche, il a un peu augmenté pour les femmes, passant de 2,6 à 3,4 ans. Chez les hommes, les cadres sont ceux qui vivent le plus longtemps au-delà de 35 ans : 48,9 ans, ce qui les conduirait à vivre en moyenne jusqu'à 83,9 ans. Suivent les professions intermédiaires (47,4 ans), les agriculteurs (47,2 ans), artisans et commerçants (46,4 ans), employés (45,1 ans) et ouvriers (43,6 ans). Les inactifs à 35 ans, qui le sont souvent en raison de problèmes de santé ou d'invalidité, vivent en moyenne 34 ans supplémentaires, soit jusqu'à 69 ans.
Chez les femmes, les espérances de vie à 35 ans des différentes catégories sociales sont relativement proches, entre 50 et 53 ans, sauf pour les ouvrières (49,6 ans) et inactives (45,8). L'espérance de vie des hommes augmente avec le niveau de diplôme. Ainsi, à 35 ans, un diplômé du supérieur peut espérer vivre en moyenne deux ans de plus qu'un bachelier, 3,6 ans de plus qu'un titulaire de CAP ou BEP, et huit ans de plus qu'un homme sans diplôme. Une femme diplômée peut de son côté espérer vivre 5,4 ans de plus qu'une non-diplômée. Quelle que soit leur catégorie sociale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. L'espérance de vie des ouvrières est même légèrement supérieure à celle des hommes cadres (0,7 an de plus).
Covid-19 : la justice de l'UE épingle un manque de transparence de la Commission européenne
Camouflet. La Commission européenne a eu tort de restreindre l’accès du public à certains détails et clauses des contrats d’achat de vaccins anti-Covid pendant la pandémie, a estimé mercredi 17 juillet le Tribunal de l’Union européenne. Parmi les « irrégularités » pointées, figure notamment le refus « partiel » de divulguer les déclarations d’absence de conflit d’intérêts des membres de l’exécutif européen chargés de négocier ces achats avec les laboratoires pharmaceutiques. « La Commission n’a pas donné au public un accès suffisamment large aux contrats d’achat de vaccins contre la Covid-19 », fait valoir dans un communiqué le tribunal. Cette juridiction avait été saisie par un groupe d’eurodéputés-es et des particuliers-res. Ceux et celles-ci avaient d’abord réclamé à la Commission en 2021 de pouvoir accéder à tous les documents leur permettant de comprendre les termes et conditions des achats et de « s’assurer que l’intérêt public était protégé », rappelle le communiqué. Ils-elles s’appuyaient sur une réglementation européenne de 2001 relative à l’accès du public aux documents des trois grandes institutions de l’UE (Parlement, Conseil et Commission), mentionne l’AFP. Les réticences de la Commission — qui n’avait accepté qu’« un accès partiel » aux documents, « mis en ligne dans des versions expurgées » — avaient ensuite convaincu les requérants-es de saisir la justice. Le 17 juillet, dans deux arrêts, les juges européens-nes ont donné partiellement raison aux plaignants-es, en annulant les décisions de la Commission « contenant des irrégularités ». Ces achats de vaccins anti-Covid remontent à 2020 et 2021. Il s’agissait d’achats groupés négociés par la Commission pour le compte des 27 États membres. Le tribunal rappelle que rapidement après l’arrivée de la pandémie sur le sol européen au printemps 2020, « environ 2,7 milliards d’euros ont été débloqués afin de passer une commande ferme de plus d’un milliard de doses de vaccin ». Plus de la majorité des doses ont été achetées ou réservées au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, mais cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins être homologués par le régulateur européen (Moderna, AstraZeneca, Janssen, Novavax et Valneva).
JO 2024 : des difficultés d'accès à certains hôpitaux
Des soignants-es, intervenants-es dans des hôpitaux d’Île-de-France, ont témoigné mercredi 24 juillet de difficultés d’accès à certains sites, en particulier l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, en raison des restrictions de circulation liées aux Jeux olympiques, explique l’AFP. À l’hôpital Delafontaine, près du Stade de France, les soignants-es interrogés-es par l’AFP disent avoir découvert « avec surprise », la semaine dernière, que plusieurs bretelles d’accès aux autoroutes A1 et A86 étaient fermées ou strictement réservées aux véhicules accrédités pour les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), pour certaines jusqu’au 11 septembre. Depuis lundi 22 juillet, 185 km de voies franciliennes, notamment sur le périphérique parisien, sont dédiés aux personnes accréditées (athlètes, officiels-les, arbitres) mais aussi aux taxis, transports en communs, pompiers, véhicules d’urgence du Samu ou forces de l’ordre. Selon la préfecture, l’accès concerné a été fermé par sécurité, à un endroit où la voie réservée JOP est basculée de gauche à droite, pour éviter un « cisaillement (...) potentiellement générateur d’accidents ». « Le dispositif sera levé entre les Jeux olympiques et paralympiques », précise-t-elle. Des ambulanciers déplorent aussi des conditions de circulation « catastrophiques » pour acheminer leurs patients-es de la banlieue vers Paris, a indiqué à l’AFP Maxence Jean, délégué régional du syndicat CNSA. « 95% de l’activité, c’est des personnes âgées, malades, qui ont rendez-vous » par exemple pour une dialyse, chimiothérapie ou une opération et les trajets sont ces derniers jours « deux à quatre fois plus longs qu’habituellement ». Alors certains malades « sont très en retard », a-t-il ajouté. Ces ambulanciers réclament le droit d’emprunter les voies réservées, qui leur sont pour l’instant interdites sauf lorsqu’ils sont missionnés par le Samu pour une urgence vitale. Sur le site de l’ARS, une « foire aux questions » dédiée aux professionnels-les de santé répond à diverses questions relatives aux périmètres de sécurité et autorisations d’accès.
Biblio : la santé des hommes après 40 ans
Lecture utile. S'il n'y a pas d'âge pour prendre soin de sa santé, la cinquantaine marque un tournant : le corps change et les premiers pépins apparaissent. La santé des hommes après 40 ans, nouveau livre sorti le 20 juin dernier aux Éditions 41 se penche sur la santé des hommes après 40 ans. Il s’agit du premier livre de Laure Dasinieres, journaliste indépendante spécialisée dans les domaines de la santé, de la psychologie et des questions de genre et de sexualité pour différents médias (Slate, Têtu ou encore Numérama).
Alimenté par des entretiens menés avec des hommes de 40 à 55 ans et nourri par des interviews de spécialistes, médecins généralistes, andrologues, gastro-entérologues, cardiologues, sexologues, psychologues, kinésithérapeutes, etc., La santé des hommes après 40 ans propose un tour d'horizon de ces questions. Rendez-vous médicaux, dépistages, sommeil, troubles de l’érection, poids, prostate, digestion, fertilité, mal de dos ou encore santé mentale, chaque chapitre explore un thème en profondeur et offre des réponses et des pistes de réflexion. Un ouvrage sans tabou, et qui vise à répondre de manière concrète et non culpabilisante aux questionnements des hommes sur leur santé physique et psychologique. Extrait qui donne le ton franc et sans fioritures de Laure Dasinieres : « Une prise de conscience parfois rude. Malgré vos baskets, votre hoodie et votre barbe de trois jours, les ados vous qualifient déjà de « daron ». Ça pique. En effet, vous vous sentez encore jeune, mais ce petit ventre, ces douleurs au réveil et ces difficultés à lire sans lunettes vous rappellent à l'ordre. Tout comme ces gueules de bois de plus en plus cognées ! ».
La santé des hommes après 40 ans, par Laure Dasinieres aux Éditions 41. 207 pages ; 22 euros.
Incapacité, invalidité : L'Etat précise les garanties complémentaires pour ses agents-es
Les 2,5 millions d’agents-es publics-ques de l’État pourront bénéficier à partir de 2025 de garanties renforcées en cas d’incapacité et d’invalidité, dans le cadre de contrats financés partiellement par leur employeur, selon un décret paru vendredi 5 juillet au Journal officiel.
Publié à deux jours du second tour des élections législatives anticipées, qui ont débouché sur un changement de gouvernement, le texte s’inscrit dans le prolongement d’un accord signé en octobre 2023 par l’actuel exécutif avec six des sept syndicats de fonctionnaires d’État. Cet accord prévoyait un socle de garanties offertes à tous-tes les agents-es, financées à 100 % par l’employeur, et la possibilité d’adhérer à un contrat de prévoyance complémentaire, offrant de meilleurs garanties, souscrit par l’employeur. Le décret publié le 5 juillet est destiné à détailler la nature de ces garanties complémentaires et à déterminer les modalités de financement de ces garanties optionnelles par les employeurs-ses publics-ques, a indiqué le ministère de la Fonction publique à l’AFP. Il prévoit que les employeurs-ses de la fonction publique d’État (ministères, agences, universités, etc.) « participent au financement » des contrats. Le montant de cette participation est renvoyé à un arrêté, mais le gouvernement avait proposé en octobre de payer 7 euros par mois et par agent. En matière d’incapacité, les agents-es placés-es en congé longue ou grave maladie et qui souscriront aux garanties complémentaires bénéficieront d’une « prestation » correspondant à 100 % de leur rémunération (constituée du salaire de base et de certaines primes) la première année de ce congé, puis 80 % les deux suivantes. Pour les agents-es qui ne souscriraient pas à ces contrats offrant de meilleures garanties, l’État prévoit une indemnisation équivalant à 100 % du salaire de base et un tiers de leurs primes la première année de leur congé maladie. Ils-elles seront ensuite indemnisés-es à hauteur de 60 % de leur rémunération totale. Le régime actuel est moins favorable, puisqu’il prévoit une indemnisation correspondant à 100 % du salaire de base la première année puis 50 % les deux suivantes. En ce qui concerne l’invalidité, les fonctionnaires ayant souscrit aux garanties complémentaires percevront également une « prestation » dont le montant variera entre 10 % et 80 % de leur rémunération. Elle sera versée jusqu’à l’âge de 62 ans. Les agents-es contractuels-les déclarés-es invalides auront droit à une rente correspondant à 50 % de leur rémunération en cas d’invalidité de première catégorie (agents-es encore en mesure de travailler) et à 80 % de leur paie en cas d’invalidité de 2e ou 3e catégorie (incapacité de travailler). Avant l’accord d’octobre 2023, les fonctionnaires déclarés-es invalides étaient systématiquement radiés-es de la fonction publique. Les employeurs-ses de la fonction publique d’État proposeront ces nouvelles garanties via des contrats collectifs de prévoyance, qui entreront en vigueur au 1er janvier 2025 ou à l’expiration des contrats collectifs en cours d’exécution, précise le décret. En octobre 2023, l’ancien ministre de la Fonction publique Stanislas Guérini avait affirmé qu’« un million » d’agents-es de l’État n’étaient pas couverts-es par une assurance incapacité, invalidité ou décès.
Haut conseil pour l'Egalité entre les femmes et les hommes : nouvelle présidente
Accusée d’avoir tenu des propos racistes et sexistes (ce qu’elle conteste), la présidente du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a été démise de ses fonctions par le Premier ministre (avant la démission du gouvernement). Sylvie Pierre-Brossolette cède son fauteuil à l’ancienne ministre Bérangère Couillard. Cette décision figure dans un arrêté publié, mercredi 17 juillet 2024, au Journal officiel. Du côté d’Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes (qui assure la tutelle du HCE), on explique qu’il s’agit d’une démission de l’intéressée. « Sylvie Pierre-Brossolette a souhaité d’elle-même mettre un terme à ses fonctions pour préserver le HCE et ses travaux », a indiqué Aurore Bergé. « J’ai donc accepté sa démission. Je la remercie pour les travaux essentiels du HCE et la visibilité nouvelle qui y a été donnée avec ses vice-présidents », a-t-elle ajouté. L’ancienne journaliste est donc remplacée par Bérangère Couillard, ex-ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et ancienne députée de Gironde, battue lors des dernières élections législatives. En mai dernier, Mediapart avait révélé une lettre datée du 2 janvier 2024 dans laquelle les salariés-es du secrétariat général du HCE disaient avoir été « témoins, de manière fréquente, de propos à la limite de la légalité tenus par la présidente et les coprésidents-es », rappelle l’AFP. L’équipe dirigeante était notamment accusée d’avoir tenu des « propos violents sur le ton de l’humour contribuant à banaliser et diffuser la culture du viol et à culpabiliser les victimes », des « propos stigmatisants pour les personnes LGBT + réitérés en dépit de mises en garde sur le sujet », ou encore des « propos racistes et islamophobes ». Contactée par l’AFP à l’époque, Sylvie Pierre-Brossolette avait « contesté formellement » les accusations portées contre elle et avait dénoncé une « volonté de déstabiliser » le HCE et sa ligne « abolitionniste et universaliste ». Créé en 2013 sous le quinquennat de François Hollande, le HCE, rattaché à Matignon, est notamment chargé de rédiger chaque année un rapport sur l’état du sexisme en France et d’évaluer les politiques publiques en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Membre du cabinet de Françoise Giroud, première secrétaire d’État à la Condition féminine, et journaliste pendant trente-cinq ans (notamment au Point, dont elle fit rédactrice en chef), Sylvie Pierre-Brossolette avait pris la tête du HCE en 2022.