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    AIDES est à Durban

    • Actualité

    L’association est présente pour la vingt et unième Conférence internationale sur le sida (AIDS 2016). 25 militants de AIDES sont arrivés dimanche dans la ville sud-africaine. Dès le lendemain, notre délégation a pris ses quartiers dans le centre de conférence, participé à la marche activiste et à la cérémonie d’ouverture.

    Durban, capitale mondiale de la lutte contre le sida. A Durban, plus de 18 000 participants sont rassemblés pour la plus grande conférence internationale sur le sujet. Parmi eux, une délégation de AIDES, qui vient s’unir à ce mouvement activiste majeur, pour réclamer plus d’action dans la réponse à l’épidémie et défendre ses combats que sont l’accès à la PrEP, des financements internationaux à la hauteur des enjeux et la défense des droits des populations les plus exposées au VIH.

    Sous le soleil, la grande "March for Health" organisée par  Treatment Action Campaign, la plus importante association de personnes touchées en Afrique du Sud a rassemblé 8000 marcheurs. Ces activistes du monde entier ont dénoncé le décalage entre les promesses politiques d'en finir avec l'épidémie de sida et la réalité : un accès aux traitements largement sous-financé et des systèmes de santé dans les pays du Sud proches du point de rupture. "Aujourd'hui en Afrique du Sud, 440 personnes mourront du sida. 440 personnes de plus demain et encore autant après-demain. 18 personnes chaque heure. Nos leaders politiques insistent sur les millions de personnes désormais sous traitement, mais nous devons rappeler la réalité : la majorité des personnes touchées n'y ont toujours pas accès, à cause de financements insuffisants et du prix prohibitif des médicaments", a déclaré Anele Yawa, secrétaire général de Treatment Action Campaign. Sachant que, pour la première fois en 20 ans, les financements des pays riches accusent une baisse notable. Une baisse qui met en péril les progrès réalisés. "Vu d'ici, l'objectif d'en finir avec l'épidémie de sida d'ici 2030 parait bien optimiste quand 20 des 37 millions de personnes qui vivent avec le virus n'ont toujours pas accès au traitement", s’inquiète Aurélien Beaucamp, président de AIDES.

    Autre grand moment, la traditionnelle cérémonie d’ouverture, dans l’immense salle de l’International Conference Center de Durban. En ouverture, l’actrice sud-africaine Charlize Theron a livré un discours émouvant et très engagé. Elle a critiqué l’inertie politique et a enjoint le monde à en finir, enfin, avec cette épidémie. "Nous avons tous les outils pour le faire, pourquoi n'avons-nous pas encore vaincu cette épidémie ? On nous répond 'Trop cher, trop politique'. Ce ne sont pas des réponses, ce sont des excuses" a-t-elle déclaré à la tribune. Les activistes ont, pendant le discours de la porte-parole de Treatment action campaign, Nkhensani Mavasa, investi la scène. Toutes banderoles dehors, les militants de AIDES, au côté des autres, ont fait face au public. Paul, militant séropositif de TAC, est revenu sur l’enjeu du financement international, citant même le (mauvais) exemple de la France, qui a décidé de seulement maintenir sa contribution au Fonds mondial. "La France ne montre pas le bon exemple" abonde Aurélien Beaucamp. "La décision de François Hollande de ne pas augmenter la contribution française au Fonds Mondial de lutte contre le sida, à un moment charnière comme celui que nous vivons, est un très mauvais signal." Dès demain, AIDES et les autres ONG continueront de réclamer une réponse ambitieuse et globale, pour exaucer le souhait, partagé par tous les participants présents à Durban, et exprimé par Charlize Theron : "Honorée d’être ici, mais triste aussi. Cette conférence doit être la dernière."