IDAHOT 2021 : FACE AUX ÉPIDÉMIES, LA RÉPONSE SERA COMMUNAUTAIRE !
- Communiqué
À l’occasion du 17 mai, Journée internationale de lutte contre les LGBTI-phobies , AIDES rappelle que l’expérience des communautés joue un rôle majeur dans la lutte contre le VIH et les hépatites virales. Alors que des débats stériles arguent d’un imaginaire « repli identitaire » et d’enjeux de (non)mixité, nous choisissons de célébrer un modèle qui fonctionne : la démarche communautaire en santé, par et pour les personnes concernées. Les stratégies de prévention combinée mises en œuvre dans les lieux d’action de AIDES et les centres de santé sexuelle montrent leur impact positif sur les chiffres de l’épidémie. Les premiers résultats montrent l’efficacité de ce modèle que nous devons encourager en France avec le déploiement de nouveaux centres de santé sexuelle communautaires.
Rien pour nous sans nous !
La lutte contre le VIH est un exemple flagrant de l’efficacité de la démarche communautaire dans le domaine de la santé. Un modèle nécessaire à poursuivre aujourd’hui, alors que nous faisons face à un autre virus. Par la place qu’elle donne au pouvoir de décision des personnes, par l’exercice de la démédicalisation de certains actes (comme le dépistage VIH), la démarche communautaire en santé sert à tous et toutes. Agir dans une démarche communautaire en santé n’est pas exclure, au contraire c’est faire avec. Avec le groupe qui est le plus à même d’identifier ses besoins et de construire ses réponses spécifiques. Parce qu’elle est efficace et qu’elle nécessite d’être diffusée et promue, cette démarche a besoin d’espaces pour être mise en œuvre.
Les centres de santé sexuelle communautaires : un outil indispensable pour mettre fin à l’épidémie de VIH
Les centres de santé sexuelle communautaires répondent à cet enjeu : permettre à des communautés stigmatisées et discriminées (LGBTI+, usagers-ères de drogues, travailleurs-ses du sexe, migrants-es) d’accéder à un espace sécurisant avec des pairs et des professionnels médicaux qui peuvent les accompagner dans un parcours de santé. Dans cet objectif, AIDES a développé les SPOT. Ces lieux accueillent les personnes dans un cadre confidentiel, non jugeant et les orientent en fonction de leurs besoins. Ce sont des espaces indispensables pour que des personnes particulièrement vulnérables puissent acquérir l’empowerment nécessaire à la préservation de leur santé sexuelle, et même de leur santé dans sa globalité. Ainsi, AIDES développe son offre de centre de santé sexuelle avec, cette année, l’ouverture de nouveaux centres à Marseille et à Montpellier. L’événement #fetelamour sera l’occasion de collecter les fonds indispensables au financement d’un nouveau centre.
D’une épidémie à une autre : la nécessité de la communauté
Dans le contexte de crise sanitaire que nous vivons aujourd’hui, l’isolement, la précarisation, parfois la vulnérabilité face à ce nouveau virus exposent encore davantage les personnes déjà exposées au VIH. Alors que les baisses des recours aux dépistages et des prescriptions de Prep pendant la crise sanitaire font craindre un rebond de l’épidémie de VIH, encourager les solidarités des communautés et déployer l’offre de santé communautaire sont deux axes majeurs pour contrer cette recrudescence possible. Elles sont aussi indispensables pour pallier d’autres désastres que cette crise sanitaire entraine. Comme le soutien des travailleurs-ses du sexe particulièrement impactés-es dans leur travail par la crise, ou encore la santé mentale des personnes issues de minorités pour qui les conséquences de la crise sont particulièrement tragiques.
Contacts presse :
Adèle Simon
06 98 68 01 68 / asimon@aides.org