L’Actu vue par Remaides : « VIH : la nouvelle réglette des interactions par Actions Traitements »
- Actualité
- 15.07.2025
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Par Jean-François Laforgerie
VIH : la nouvelle réglette
des interactions par Actions Traitements
Actions Traitements a publié ces dernières semaines des documents ressources dont la nouvelle réglette des interactions, un outil indispensable lorsqu’on vit avec un traitement ARV. Sont également sortis : le nouveau livret « Femmes et VIH » N°4 et la nouvelle brochure « Bien VIHvre après 50 ans » N°2.
En fin d’article, d’autres infos Santé et d’autres infos Social.
VIH : la nouvelle réglette des interactions par Actions Traitements
Début juin 2025, une toute nouvelle version de la réglette d'interactions médicamenteuses a vu le jour, grâce à un partenariat exclusif entre Actions Traitements, l’université de Liverpool au Royaume-Uni et la Fondation Huésped en Argentine. L’université de Liverpool propose depuis de nombreuses années une base de données exhaustive et régulièrement mise à jour sur les interactions médicamenteuses. Quant à la fondation Huésped, membre de Coalition PLUS, est un acteur essentiel de la lutte contre le VIH-sida en Amérique du Sud. Grâce à ces deux acteurs, Actions Traitements a pu mettre en ligne une toute nouvelle version mise à jour de la réglette. L’outil est évidemment accessible en français, mais également en anglais, en espagnol et en portugais. Il fonctionne comme auparavant :
On entre le nom d'un traitement antirétroviral, puis celui d'un autre médicament et on visualise instantanément s'il y a :
- aucune interaction attendue ;
- interaction faible potentielle ;
- interaction potentielle ;
- ne pas co-administrer (autrement dit ne pas associer ces traitements).
Les médicaments et plantes sont présentés sous leur nom de substance active appelé DCI (Dénomination commune internationale) et sous leur nom commercial ; les « drogues » sous le nom de substance psychoactive ou leur nom d’usage. Si vous ne trouvez pas le nom commercial de votre médicament, retrouvez sa DCI sur la page de présentation des médicaments de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
La « Réglette d'interactions médicamenteuses » est accessible sur le site d’Actions Traitements (sur la page d'accueil, dans la section « Nos outils »).
Biblio : Nouveau livret « Femmes et VIH » N°4
Actions Traitements poursuit sa série de livrets qui s'adressent spécifiquement aux femmes vivant avec le VIH, intitulée « Nous les femmes ». Le livret n°4 a pour titre : « VIH au féminin : comment vieillir en bonne santé ? ». Dans ce livret sont abordés les principaux aspects liés au vieillissement des femmes vivant avec le VIH : (péri)ménopause et changements hormonaux, rendez-vous médicaux (dépistages, examens, vaccins), ainsi que la santé au quotidien (sommeil, santé mentale, etc.) et la nécessité de prévoir son avenir, notamment la perte d'autonomie. L'objectif est de proposer des clés pour devenir actrice de sa santé au quotidien et avancer en âge dans les meilleures conditions. Ont notamment contribué à ce livret : le PASTT, la Dre Clotilde Allavena, l’association AC Sida, entre autres.
Actions Traitements a déjà publié trois livrets dans cette série :
- N°1 « VIH au féminin : ce qui change au quotidien » : principales questions qui peuvent se poser les femmes après la découverte de leur séropositivité ;
- N°2 « Gérer mon suivi médical pour rester en bonne santé » : principaux aspects du suivi des femmes vivant avec le VIH ;
- N°3 « Femmes vivant avec le VIH : des clés contre les violences » : enjeux liés aux violences faites aux femmes vivant avec le VIH.
Les brochures, c'est ici.
Biblio : nouvelle brochure « Bien VIHvre après 50 ans » N°2
Actions Traitements poursuit la série de brochures qui s'adressent spécifiquement aux personnes de plus de 50 ans vivant avec le VIH, avec le deuxième volet intitulé : « Bien VIHvre après 50 ans : vie affective et vie sexuelle ». Dans cette nouvelle brochure, l’association aborde sans tabou comment le vieillissement peut influencer, y compris positivement, l'évolution de la vie affective et/ou de la vie sexuelle des personnes de plus de 50 ans vivant avec le VIH : l'évolution de la vie sexuelle, des envies ou des modes de relation, les solutions médicamenteuses ou non en cas de problème, le vieillissement et le plaisir, etc. L'objectif est de proposer des clés pour vivre le plus sereinement possible sa vie affective et sa vie sexuelle, au fur et à mesure que l’on avance en âge, quels que soient son genre, son orientation sexuelle, son parcours.
Un premier volume, déjà paru, traite de la « santé du corps et ses thérapeutiques ». La brochure permet de répondre aux principales questions que peuvent se poser les personnes de plus de 50 ans vivant avec le VIH, sur la thérapeutique et l'avancée en âge. Elle souligne aussi « l’importance des relations avec les différents professionnels de santé impliqués dans le suivi des personnes avançant en âge » et propose des « témoignages de personnes vivant avec le VIH de plus de 50 ans ».
C'est ici.
En bref, d'autres infos Santé
Maladies chroniques : 1,8 millions de décès évitables en Europe chaque année
Prévention. En Europe, 1,8 millions de décès provoqués par des maladies chroniques pourraient être évités chaque année, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), des décès qui coûtent plus de 500 milliards de dollars. « Si les MNT (maladies non-transmissibles) étaient un virus, le monde serait confiné », a commenté le directeur régional de l'OMS pour l'Europe, Hans Kluge, déplorant que ces maladies soient « non seulement évitables ou traitables, elles sont aussi largement ignorées ». Chaque année, 60 % de ces décès sont liés à des facteurs comportementaux, métaboliques ou environnementaux tels le tabac, l'alcool, la mauvaise alimentation ou l'inactivité physique, facteurs en hausse en Europe de l'Est, mais sur lesquels des politiques de santé publique peuvent agir. Les 40 % restants pourraient être évités ou retardés grâce à un diagnostic précoce et à des soins, a souligné l'OMS. Par ailleurs, ces décès coûtent très cher. La perte est estimée à plus de 514,5 milliards de dollars (439,4 milliards d'euros) chaque année. Seuls dix pays de la région, qui en regroupe 53 et s'étend jusqu'en Asie centrale, ont déjà atteint l'objectif de réduire de 25 % la mortalité prématurée due aux quatre principales maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, cancers, diabète et maladies respiratoires) entre 2010 et 2025. Il s'agit de la Belgique, du Danemark, de l'Estonie, d'Israël, du Kazakhstan, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, de la Suède et de la Suisse. Selon le rapport, 26 autres pays peuvent encore atteindre cet objectif à l'horizon 2025 s'ils renforcent leurs efforts de prévention et la qualité des soins.
Assurance-maladie : un kit de dépistage gratuit pour les 18-25 ans contre la hausse des IST
Devant la recrudescence des cas de chlamydia et de gonococcie, infections sexuellement transmissibles (IST), l’Assurance-maladie a annoncé lundi 30 juin le lancement d’un kit de dépistage par autoprélèvement. Gratuit et livré à domicile, il sera accessible aux jeunes de 18 à 25 ans. Disponible à partir du 1er juillet, dans un premier temps, pour les femmes, la commande en ligne du kit sera étendue aux hommes « au cours du second semestre », selon un communiqué de la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (Cnam), indique l’AFP. Après un « questionnaire rapide de dix questions », la demande pourra se faire directement sur le site Internet Ameli. Ce kit, qui sera livré « sur le lieu de son choix », devra être renvoyé avec le tube contenant l’autoprélèvement dans un laboratoire. « Le-la jeune [sera] prévenu-e de la disponibilité de ses résultats par SMS sous cinq jours ouvrés », précise l’Assurance-maladie. Les infections à la chlamydiose et à la gonococcie peuvent être traitées, mais l’absence de soins peut conduire à des complications. Entre 2021 et 2023, les cas de gonorrhées ont bondi de 59 % chez les hommes et de 46 % chez les femmes, tandis que les cas de chlamydioses ont augmenté de 10 % chez les hommes, selon Santé publique France. Il s'agit avec cette mesure de la mise en place de l'action 12 de la deuxième feuille de route de la stratégie nationale de santé sexuelle (SNSS), issue notamment des études Mémodépistages et Chlamyweb. D'autres volets de cette mesure inscrits dans la stratégie sont attendus : comme l'extension du dispositif aux jeunes hommes au deuxième semestre 2025 ; l'extension consécutive aux 16-18 ans qui est préconisée dans la SNSS, mais pas actée par les autorités de santé, même chose pour une extension à une offre d'autotests VIH (a priori non cadrés par l'âge).
Biblio : Guide (Més)usages de médicaments psychotropes
Le dernier guide du RESPADD (Réseau de prévention des addictions) est paru ! Il s'agit du guide (Més)usages de médicaments psychotropes. Il est principalement à destination des professionnels-les de santé et de la relation d'aide, mais il peut intéresser d’autres personnes, dont celles qui sont usagères de tels médicaments. Il a été rédigé avec le soutien d'un groupe de travail spécialisé. Ce guide propose sur quelque 150 pages, des focus sur différents médicaments : antalgiques opioïdes (et notamment le tramadol), benzodiazépines et prégabaline.
Pour consulter et télécharger ce guide, c’est ici.
En bref, d'autres infos Social
Un rapport parlementaire critique sévèrement le Cese
Clash. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese), troisième chambre de la république au rôle consultatif, est critiqué dans un rapport parlementaire publié le 2 juillet dernier pour le « trop faible investissement de ses membres » et « des publications peu nombreuses ». « Certains avis rédigés reposent sur un nombre très faible d’auditions », a critiqué le rapporteur macroniste (EPR), le député Daniel Labaronne devant la commission des finances de l’Assemblée nationale. « Le rapporteur a été surpris de constater que seules six auditions avaient été organisées pour rédiger une étude sur la santé au travail, ce qui lui paraît relativement modeste étant donné les problématiques soulevées par un tel sujet », selon le rapport d’information, cité par l’AFP. Daniel Labaronne a relevé devant la commission que pour une rémunération de « 2 500 euros net par mois », les conseillers-ères du Cese ne devaient travailler au total que « quatre journées par mois ». Il a aussi critiqué « un vrai tropisme en faveur des questions environnementales », au détriment des questions économiques et sociales, et le fait que « ses travaux sont essentiellement le fruit d’auto-saisines » et non de saisines par les parlementaires ou le gouvernement. Dans un communiqué, le Cese « prend note des axes d’amélioration suggérés dans le rapport, dont certains rejoignent des projets déjà en cours » et convient de « la nécessité de renforcer son rôle consultatif et son écoute par le gouvernement et le parlement ». Mais l’institution « regrette néanmoins les nombreux raccourcis, notamment quant à l’investissement [de ses] membres, au nombre d’experts auditionnés pour l’élaboration de ses travaux et à l’équilibre des thématiques de ses avis ». Le Cese compte 175 conseillers-ères, dont 52 représentants-es des salariés-es, autant des entreprises, 45 au titre de la vie associative et 26 au titre de la défense de l’environnement. Le rapport parlementaire souhaite « rendre publics les comptes » de l’institution, dont le budget pour 2025 s’élève à 34,4 millions d’euros. Le Cese va par ailleurs faire l’objet d’un rapport de la Cour des Comptes qui devrait être publié prochainement.
La Sécu aura besoin de plus de recettes, pronostiquent des experts-es
À moins de deux semaines de la présentation par François Bayrou de ses orientations budgétaires, trois hauts conseils planchant sur la Sécurité sociale ont rendu leur avis : les économies ne suffiront pas pour rétablir l’équilibre de l’Assurance maladie, et de nouvelles recettes vont être nécessaires, résume l’AFP « Le quantum d’économies d’efficience identifié, de façon volontariste, par la Cour des comptes, ne représente qu’un peu moins de la moitié » de l’effort de 35 milliards d’euros « nécessaire pour ramener l’Assurance maladie à l’équilibre à horizon 2029 », relève le rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS), du Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM) et du Haut conseil de la famille de l’enfance et de l’âge (HCFEA), dont l’AFP a eu connaissance. « Partant de là, le reste de l’effort devra être réalisé soit par des mesures de périmètre (déremboursements, par exemple) d’une telle ampleur qu’elles constitueraient une véritable remise en cause de notre système de prise en charge de santé (...), soit par un relèvement des ressources allouées à l’Assurance maladie, comme cela a été réalisé au cours de la décennie 2010 », quand ses comptes avaient été redressés, indique le rapport. Les trois hauts comités sont des instances de réflexion et de proposition regroupant notamment élus-es, partenaires sociaux-les, représentants-es de l’État, professionnels-les et usagers-ères. Leur rapport, qui fait plus de 500 pages, ne tranche pas sur les nouvelles ressources qui pourraient être allouées à l’Assurance maladie. Il rappelle que le recours à une TVA sociale est « fortement rejeté par les organisations syndicales qui se sont prononcées ». S’agissant des économies, le rapport reprend nombre de pistes déjà évoquées par la Cour des comptes ou l’Assurance maladie : progresser sur la pertinence et le bon usage des soins, prioriser les actions de prévention, mener « une action résolue de lutte contre la fraude », etc. Côté hôpital, le rapport recommande « une meilleure organisation territoriale des activités hospitalières », avec notamment « davantage de mutualisation entre établissements ».