Chemsex : pour des réponses concrètes et adaptées, AIDES et la Fédération Addiction publient leurs propositions pour une stratégie nationale

Alors que le chemsex est de plus en plus évoqué dans le débat public, AIDES et la Fédération Addiction invitent les pouvoirs publics à passer à l’action. À partir de leur expérience de terrain, les deux associations publient un plaidoyer commun proposant des mesures concrètes et réalistes pour structurer une réponse nationale au plus près des besoins. Objectif : transformer les constats en politiques publiques efficaces et financées. 

Alors que le chemsex suscite une attention croissante dans les médias, les milieux professionnels et les institutions, AIDES et la Fédération Addiction publient un plaidoyer commun : Répondre au défi du chemsex – Propositions pour une stratégie nationale. Ce document propose des pistes d’action concrètes, issues de plusieurs années d’expériences de terrain au plus près des personnes concernées.

Le chemsex, pratique qui mêle usage de drogues et sexualité chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et des personnes trans, soulève en effet des enjeux sanitaires, sociaux et de santé mentale majeurs. Depuis plus de dix ans, des professionnels-les de l’addictologie, de la santé communautaire, du soin et de la réduction des risques développent des réponses adaptées, souvent en lien étroit avec les personnes concernées. Ce plaidoyer s’appuie sur ces solutions déjà mises en œuvre pour nourrir et orienter les politiques publiques. Il s’agit désormais de structurer cette action collective, de renforcer ce qui fonctionne, et de soutenir durablement les dispositifs.

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Les propositions de la Fédération Addiction et de AIDES s’articulent autour de quatre priorités complémentaires :

• Lutter contre la stigmatisation : en construisant des réponses respectueuses des parcours de vie, des sexualités et des usages de chacun, pour faciliter l’accès aux droits et aux soins.
• S’appuyer sur les approches communautaires : en valorisant le rôle des pairs, des lieux de sociabilité et des acteurs communautaires dans la prévention, l’écoute et l’accompagnement.
• Renforcer les réseaux de professionnels-les formés-es et coordonnés-es : médecins, sexologues, psychologues, pairs-aidants-es… pour proposer une prise en charge pluridisciplinaire et continue.
• Mettre fin à la pénalisation de la consommation : qui freine l’appel aux secours en cas de surdose et constitue un frein majeur à l’accès à la prévention et aux soins.

Ce plan d’action est réaliste et opérationnel. Il est directement issu des besoins exprimés par les personnes concernées et porté par des professionnels-les de santé, de la réduction des risques, du soin, ainsi que des intervenants-es communautaires.

Il est temps que les pouvoirs publics s’engagent pleinement : les solutions existent, elles doivent être soutenues, consolidées et financées. Ce plaidoyer vise à transformer l’attention portée au chemsex en une stratégie nationale à la hauteur des enjeux.

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