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    Notre position : AIDES demande une contribution française de 2 milliards d'euros au Fonds mondial

    • Publication
    • 11.06.2025

    action publique AIDES Coalition PLUS Médecins du monde

    © Bastien André

    AIDES demande à la France de contribuer à hauteur de 2 milliards d'euros au Fonds mondial

    La lutte contre le VIH/sida se trouve en danger. Jamais la menace d’une résurgence épidémique n’a été aussi grande et la communauté internationale ne semble pas prendre la pleine mesure de la crise sanitaire qui s’annonce. Face aux nombreuses coupes drastiques dans les financements de la lutte dans le monde et les assauts lancés contre les droits des personnes vivant avec le VIH ou vulnérables face au VIH, il est impératif d’identifier les moyens d’une riposte ambitieuse.

    AIDES considère qu’un seul mécanisme est à même de constituer une digue face aux attaques répétées que subit la lutte contre le VIH/sida: le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

    Le Fonds mondial est un partenariat qui a fait ses preuves. Depuis sa création en 2022, il a permis de sauver 65 millions de vies et de faire baisser la mortalité des trois maladies de plus de 60%. Pour le VIH spécifiquement, le Fonds a réduit les nouvelles infections de 61%, a placé 25 millions de personnes sous traitement en 2023 et cible particulièrement les groupes les plus vulnérables avec 13,1 millions de tests de dépistage pour la seule année 2023.

    Le Fonds mondial représente 28% de tous les financements internationaux contre le VIH/sida. Le financer avec force et ambition est déterminant pour limiter l’impact épidémiologique du VIH et façonnera les possibilités de fin de l’épidémie.

    Télécharger notre position « Deux milliards pour la contribution française au Fonds mondial »

    Tous les trois ans, la communauté internationale se réunit pour financer la lutte mondiale contre les trois maladies à travers le Fonds mondial. Sa huitième reconstitution se déroulera en fin d’année. Il s’agit d’un moment décisif pour l’avenir des épidémies auquel les États donateurs, notamment la France, et les donateurs privés doivent répondre présents. La moindre baisse dans l’ambition de financement accordée à cette reconstitution aura des conséquences directes sur le terrain avec des dizaines de milliers de décès supplémentaires et une reprise à la hausse des nouvelles contaminations.

    Pour répondre à ces défis historiques, AIDES demande à la France de contribuer à cette reconstitution à hauteur de 2 milliards d’euros.

    Nos revendications

    • La France doit augmenter sa contribution au Fonds mondial à hauteur de 2 milliards d’euros. Cette hausse de 25 % est cohérente avec les augmentations consenties lors des deux dernières reconstitutions.
    • La France doit imposer à l’Union européenne un leadership politique et diplomatique pour la reconstitution du Fonds mondial, notamment en amont de la présidence française du G7 en 2026.
    • La France doit réinstaurer l’allocation des recettes des taxes innovantes (taxe sur les transactions financières et taxe sur les billets d’avion) à la solidarité internationale, notamment pour financer le Fonds mondial. Elle doit en assurer directement la collecte et augmenter son taux et/ ou son assiette.
    • La France doit promouvoir de façon forte et inflexible une vision inclusive et pérenne de la santé mondiale, garantissant l’accès inconditionnel aux soins, la défense des droits humains et la promotion de la santé communautaire, comme prérequis fondamentaux de la lutte contre les épidémies. 

    Alors que vingt années de lutte contre le VIH/sida risquent d’être sapées en quelques mois et que des millions de vies sont en jeu, les militants-es de AIDES et Coalition PLUS continueront à se mobiliser, en France et à l’international, afin que leurs voix soient entendues et que les vies des personnes vivant avec le VIH ou vulnérables à ce virus soient préservées.

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    Notre position