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    8 mars, Journée internationale des droits des femmes :

    • Communiqué

    QUAND LES DROITS DE TOUTES LES FEMMES AVANCENT, LE VIH RECULE.

    Aujourd’hui en France et dans le monde, ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut à l’épidémie de VIH. En 2018, elles représentaient 35% des nouvelles découvertes de séropositivité en France. Cette vulnérabilité est notamment liée aux violences, à la précarité et à l’isolement que les femmes subissent. Des inégalités qui ont été encore amplifiées avec la crise sanitaire du Covid-19.

    Femmes cis ou trans, migrantes, travailleuses du sexe, usagères de drogues ou séropositives : les femmes ont vu leurs conditions de vie dégradées par la crise sanitaire et de fait, leur vulnérabilité au VIH accrue. Pour cette journée internationale des droits des femmes, AIDES rappelle que faire avancer les droits de toutes les femmes, c’est faire reculer le VIH.

     

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    8 mars 2021

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    La crise du coronavirus agit comme un condensateur des violences et abus subis quotidiennement par les femmes, et plus particulièrement les femmes marginalisées : séropositives, migrantes, travailleuses du sexe, usagères de drogues ou femmes trans. L’augmentation de 30 % des violences et des difficultés d’accès aux soins, notamment à la santé sexuelle (augmentation de 330% des difficultés exprimées par les appelantes du Planning Familial) a encore davantage exposé les femmes aux risques d’infection au VIH. À l'occasion du 8 mars 2021, AIDES rappelle à nouveau que la lutte contre le VIH/sida un enjeu majeur en ce qui concerne la santé des femmes. Et plus précisément, des femmes les plus marginalisées.

    🟣 Pour les travailleuses du sexe, qui ont 30 fois plus de risque de contracter le VIH qu’une femme n’exerçant pas le travail du sexe , les contraintes des confinements successifs se sont ajoutées à l’encadrement répressif en place depuis 2016 : beaucoup d’entre elles n’ont pu poursuivre leur activité, ou l’ont continuée dans des conditions extrêmement dangereuses et précaires. Teva, travailleuse du sexe accompagnée par AIDES, résumait sa situation en 2020 : « ce n’est pas possible de travailler. Pour manger, c’est un peu urgent »
     
    🟣 Pour les femmes migrantes, déjà largement mise en marge de la société et qui représentent 81% des découvertes de séropositivité chez les femmes en 2018, la crise sanitaire est aussi une nouvelle épreuve, comme l’indiquait Lauriane, militante de AIDES : « Sur Bordeaux [au mois de juillet], à la préfecture sont délivrés des titres de séjour qui auraient dû être délivrés en mars. Donc finalement, l’épidémie a décalé la précarité administrative de toutes les personnes migrantes qui devaient accéder à leurs titres de séjour ». Des retards qui ont des conséquences directes sur l’accès aux soins et à la prévention de ces personnes, et notamment des femmes.
     
    🟣 Enfin, la crise n’a pas épargné les femmes trans qui ont 13 fois plus de risques de contracter le VIH que les personnes cisgenres. L’isolement et la précarisation que ces femmes ont vécu durant cette crise a encore renforcé leur éloignement des structures de santé et associatives.
     

    Face à ces situations intolérables, AIDES demande :

    • l’abrogation des politiques répressives à l’encontre des femmes les plus exposées au VIH, comme la loi de 2016 de pénalisation des clients ou la loi de 1970 qui réprime les usages de drogues ;

    • la prise en compte spécifique des femmes dans les mesures sociales d’urgence : aides financières, solutions d’hébergement ;

    • L’augmentation des financements des structures d’accueil et des associations communautaires qui accompagnent les femmes les plus vulnérables aux violences et aux épidémies.

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    Quand les droits de toutes les femmes avancent, le VIH recule : ce sont les militantes de AIDES qui en parlent le mieux. Dina, Christelle, Nadine et Agnès témoignent de leurs expériences sur le terrain, en vidéo 👇