L’Actu vue par Remaides : « VIH en Malaisie : carnet de route vers l’après-Fonds mondial (4/5) »
- Actualité
- 29.09.2025
Des usagères de T-Home, un refuge pour personnes trans, financé en partie
par MAC Malaysian AIDS Council). Juin 2025, Ampang, une banlieue de Kuala Lumpur, située dans la vallée de Klang, en Malaisie péninsulaire. Photo : Laurence Geai
Par Fred Lebreton
VIH en Malaisie : carnet de route vers l'après Fonds mondial,
épisode 4
Du 9 au 13 juin 2025, une délégation française de journalistes s’est rendue à Kuala Lumpur, en Malaisie, à l’invitation de Coalition PLUS et de AIDES. Une immersion au cœur de la lutte contre le VIH dans un pays en pleine transition : la Malaisie ambitionne, en effet, de se passer totalement du soutien du Fonds mondial, d’ici 2028. La rédaction de Remaides était du voyage. Récit en cinq épisodes. Quatrième épisode à la rencontre de plusieurs populations clés dont les femmes trans et les usagers-ères de drogue.
« Tout le monde peut s’asseoir ensemble au même endroit »
Jeudi 12 juin 2025. Quatrième jour à Kuala Lumpur. Ce matin, nous avons rendez-vous au T-Home, un refuge pour personnes trans, financé en partie par Mac (Malaysian AIDS Council). De l’extérieur, cette maison de plain-pied ressemble à n’importe quelle autre, dans cette ruelle étroite d’Ampang, une banlieue de Kuala Lumpur, située dans la vallée de Klang, en Malaisie péninsulaire. Nous poussons la porte de T-Home et nous nous retrouvons dans un salon simple où une grande télé fait face à quelques fauteuils dépareillés. Dans la cuisine, des rires éclatent pendant que les femmes pétrissent la pâte des muruku, ce snack indien croustillant parfumé au cumin, préparé pour être vendu dans le quartier. « Le muruku est un plat traditionnel indien. On le prépare et on le vend, et avec l’argent que l’on gagne, on achète des produits alimentaires pour T-Home », nous explique Dina, la coordinatrice du refuge, en surveillant l’huile qui chauffe. La plus âgée, Mazai, 73 ans, une résidente permanente, observe avec curiosité cette étrange délégation de journalistes et d’activistes VIH qui arrive dans son lieu de vie. Dina nous explique qu’avant, ce refuge était destiné principalement aux femmes trans âgées, mais qu’au fil du temps, elles ont accueilli aussi des hommes trans, des personnes trans vivant avec le VIH, des réfugiés-es trans somaliens-nes, birmans-es ou palestiniens-nes grâce au HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ; une structure officielle qui joue un rôle clé dans la protection et l’assistance aux réfugiés-es et demandeurs-ses d’asile). « Avant, des personnes trans travaillaient dans des centres commerciaux, mais certaines entreprises les ont licenciées en raison de leurs parcours de transition. C’est devenu très difficile de trouver un emploi », dit-elle. Elle précise qu’en Malaisie, depuis l’arrivée au pouvoir de Mahathir Mohamad (homme d’État malaisien, plusieurs fois Premier ministre) en 1981, les personnes trans ne peuvent plus changer d’état civil du fait de lois islamiques, les condamnant à une invisibilité administrative et à une exclusion quasi totale. « Quand des personnes trans viennent ici, elles demandent un hébergement, et nous faisons en sorte qu’elles se sentent en sécurité », ajoute Dina. Elle insiste : « Tout le monde peut s’asseoir ensemble au même endroit. Ici, nous essayons de mélanger tous les profils, PVVIH ou séronégatifs, hommes trans ou femmes trans, jeunes ou vieux, tout le monde sous un même toit. »
Des usagères de T-Home, un refuge pour personnes trans, financé en partie par MAC (Malaysian AIDS Council). Juin 2025, Ampang, une banlieue de Kuala Lumpur,
située dans la vallée de Klang, en Malaisie péninsulaire. Photo : Laurence Geai
« Nous voulons que ce refuge ressemble à une famille »
Dina nous parle de la maison comme d’un lieu de passage et un refuge temporaire : « Je veux dire, ça va et ça vient. Surtout pour les jeunes trans : avant de venir ici, il est très difficile pour elles de trouver un emploi. Puis, une fois qu’elles trouvent un emploi, nous les encourageons à déménager pour qu’elles retrouvent leur indépendance. De leur côté, les personnes âgées peuvent rester ici aussi longtemps qu’elles le souhaitent. » Ici, les journées sont rythmées par la préparation des repas, les allers-retours à l’hôpital pour les rendez-vous médicaux, et parfois des fêtes improvisées pour Hari Raya (la fête qui marque la fin du Ramadan en Malaisie et à Singapour) ou le Nouvel an chinois « À chaque fête, nous invitons toutes les personnes trans du coin, autour d’Ampang, et nous la célébrons ensemble. Parfois, nous organisons aussi des anniversaires avec les résidentes », nous raconte Dina, avant d’ajouter que ces moments sont essentiels pour « aider [les personnes résidentes] à trouver la paix dans leur esprit et leur âme ». Elle insiste sur l’importance de l’autonomie financière : « Nous, les personnes trans, nous aimons avoir notre propre argent pour acheter des compléments alimentaires, du maquillage… Ici, nous fournissons la nourriture, le logement, et nous les accompagnons pour leurs soins. » Elle évoque la fondatrice, Nisha Ayub, « une militante trans de renommée internationale » qui collabore avec des secteurs privés, mais refuse les financements gouvernementaux imposant des programmes de « rééducation ».« Le gouvernement se contente de réunions, c’est tout ! Nous avons essayé d’obtenir des financements auprès des départements religieux, mais pour cela, il faudrait suivre leurs programmes, qui visent à nous faire "redevenir des hommes". Nous ne voulons pas de cela. Ce n’est pas notre identité de genre. », explique Dina. Pendant que les muruku dorent, Dina nous confie qu’elle est fière que ce refuge ne ressemble pas à un centre d’hébergement classique, mais plutôt à une maison où les résidentes retrouvent une dignité : « Nous voulons que ce refuge ressemble à une famille, pour que les personnes n’aient pas l’impression d’être dans un centre d’hébergement standard et bondé. »
Yukta, 47 ans, usagère de T-Home, un refuge pour personnes trans, financé
en partie par MAC (Malaysian AIDS Council). Juin 2025, Ampang, une banlieue de Kuala Lumpur, située dans la vallée de Klang, en Malaisie péninsulaire. Photo : Laurence Geai
« Ils nous emmènent au tribunal et nous accusent d’être des hommes habillés en femmes »
Yukta, 47 ans, marche lentement dans le couloir de T-Home, cette maison où elle est revenue vivre pour la troisième fois. Je m’installe à ses côtés dans le salon loin du brouhaha de la cuisine. Grande, fine, un peu frêle, Yukta accepte de répondre à mes questions. Elle vient de Klang, « une autre partie de la banlieue de Kuala Lumpur », précise-t-elle. Elle raconte qu’elle est travailleuse du sexe depuis ses 22 ans. « En réalité, mes parents ne m’ont pas acceptée parce qu’ils n’aiment pas le fait que je sois trans. Donc, je suis partie. J’ai quitté mes amis et ma famille, je suis restée avec mes amies trans à Klang, et c’est là que j’ai commencé à travailler », confie-t-elle. Yukta décrit ses années à Chow Kit, le quartier « rouge » de Kuala Lumpur, et sa peur de la police. « Quand la police fait une descente, ils cherchent ceux qui consomment ou vendent de la drogue ou les travailleuses du sexe, ils nous arrêtent et nous placent en garde à vue. C’est très difficile pour moi de trouver des clients dans ces moments-là. » Yukta me décrit les policiers en civil, qui se font passer pour des clients avant de l’arrêter : « Ils nous emmènent au tribunal et nous accusent d’être des "hommes habillés en femmes". Ils nous soupçonnent de vendre de la drogue. Ils fouillent nos sacs pour trouver des préservatifs ou du lubrifiant, et s’ils en trouvent, ils nous accusent de prostitution. » Dans sa voix, on perçoit la lassitude d’avoir dû prouver, tant de fois, devant les tribunaux, son droit d’exister. On y ressent aussi la peur d’avoir été enfermée « une ou deux semaines avec les hommes », car « si nous avons juste des seins [sans avoir eu d’autres opérations, ndlr), ils nous mettent avec les hommes ».
« J’ai besoin d’un endroit sûr comme cette maison, c’est pour cela que je reste ici »
Yukta vit à T-Home depuis un an, dans une chambre partagée, soumise aux règles strictes du refuge. « C’est à moi de décider si je veux rester ici longtemps ou si je veux partir », affirme-t-elle, même si, dans les faits, l’absence de ressources la retient. « Je n’ai pas d’argent de côté pour le quotidien, parce qu’ici, ils me fournissent un toit, de la nourriture, et il y a une télévision », explique-t-elle, avant de préciser : « Comme nous avons été travailleuses du sexe, les responsables du refuge ne nous permettent pas de sortir le soir pour travailler ». Ici [au refuge, ndlr], le travail du sexe est interdit. Une règle que Yukta comprend, mais qui rend l’avenir incertain : « Tout le monde a besoin d’argent. Si nous avons de l’argent, nous pouvons planifier notre avenir. » Elle doit rentrer avant 21 heures. Sans clé d’accès, Yukta dépend de la direction pour ouvrir la porte : « Avoir sa propre maison et vivre dans un refuge, ce n’est pas pareil. Si nous avons notre propre maison, nous pouvons sortir, rentrer tard, aller voir nos amis quand nous le voulons. » Yukta vit aussi avec un problème pulmonaire, qui rend la vie dans la rue impossible : « J’ai besoin d’un endroit sûr, comme cette maison, c’est pour cela que je reste ici. Cet endroit est très propre. On y mange des repas sains, préparés par des personnes ici. C’est un endroit où l’on peut dormir en sécurité. C’est ce que le refuge nous offre. » Elle se rend chaque mois à la clinique pour ses tests VIH, d’autant qu’avec « certains clients réguliers, on ne met pas de préservatif car ils ne veulent pas ». Aujourd’hui, dans ce refuge où le temps s’étire, Yukta n’a pas de projet d’avenir. Elle attend que l’argent revienne, pour pouvoir, peut-être, reprendre le contrôle sur sa vie…
Siège de l’association de réduction des risques (RdR) Persatuan Insaf Murni Malaysia
(ou PIMM) à Kajang, dans le quartier de Taman Kajang Sentral à environ 25 km
au sud de Kuala Lumpur. Photo : Laurence Geai
Kits, tests et écoute : à la rencontre des acteurs-rices de la réduction des risques en Malaisie
Notre prochain rendez-vous a lieu au siège de l’association de réduction des risques (RdR) Persatuan Insaf Murni Malaysia (ou PIMM) à Kajang, dans le quartier de Taman Kajang Sentral à environ 25 km au sud de la capitale. Nous passons par un petit bureau à l’odeur de café froid où s’entassent cartons de préservatifs, kits de seringues propres et brochures de RdR. Nous sommes accueillis-es par le manager de l’association Mohd Afiq bin Mohamad Khairi que tout le monde, ici, appelle Afiq. Le militant raconte la naissance de l’association. « Notre organisation a été formée en 2006 par des médecins et d’anciens usagers de drogues. Nous avons créé cette organisation ensemble », dit-il avec fierté. Ici, les équipes distribuent des kits de RdR avec des seringues stériles de différents volumes, des aiguilles stériles, des tampons alcoolisés etc. L’association accompagne les usagers-ères de drogue jusqu’au dépistage. Elle organise des groupes de soutien et offre un espace sécurisé. « Nous menons des actions d’outreach [aller vers, ndlr], dans des lieux isolés : parcs, cimetières, décharges etc. Nous diffusons des informations sur la RdR, le changement de comportement, et nous les incitons à effectuer des tests de dépistage VIH et syphilis », explique Afiq.
« Nous avons vraiment besoin de ce bureau. Nos usagers s’y sentent bien accueillis »
Au moment de cette rencontre, l’association traverse une crise financière : « Nous devrions être 28 salariés, mais le programme financé par le Fonds mondial va s’arrêter. Il nous reste maintenant 22 employés à temps plein. » La Malaisie, dans sa transition vers un financement autonome par le ministère de la Santé, exige que l’association quitte son local actuel [son bureau] et intègre une clinique publique, sous peine de nous couper les vivres. « Le problème est que cela fonctionne pour certaines populations, mais pour les usagers de drogues, cela complique l’accès aux soins et peut réellement les en éloigner », explique Afiq. « Nous avons vraiment besoin de ce bureau. Nos usagers s’y sentent bien accueillis car nous ne sommes pas dans une structure gouvernementale. Ils s’y sentent à l’aise. » Le loyer est de 1 500 RM (environs 300 euros) par mois. L’équipe n’a de quoi tenir que deux à trois mois. « Si nous perdons ce lieu, nous perdrons le lien avec eux », glisse-t-il. « J’essaie de trouver un moyen de maintenir ce bureau ouvert ». Léo Deniau, coordinateur du plaidoyer international à AIDES et membre de la délégation, apporte une précision aux journalistes présents-es lors de cette rencontre. « Il y a eu des retards de financement de la part de plusieurs États, notamment les États-Unis, mais aussi la France (100 millions ont été repoussé pour l’année 2026 sur un montant total de 426 millions promis). Le Fonds mondial n’avait plus assez de trésorerie pour garantir son cycle actuel de financements. Le Fonds a donc envoyé une lettre à tous les pays pour les avertir qu’il fallait prioriser et financer uniquement les programmes les plus essentiels sur le terrain, notamment les coûts liés aux traitements et à la prise en charge. » Léo Deniau insiste : « C’est un point important quand on réfléchit au renforcement des ressources du Fonds : pouvoir garantir les ressources sur toute l’année. Or, aujourd’hui, la France, par exemple, ne le fait plus. La première lettre est partie en mai, et cela a eu un impact sur le terrain. C’est pour cela que c’est une période de crise pour beaucoup de personnes et de structures » Dans ce bureau de Kajang, cette crise globale se matérialise dans la peur de perdre un toit, un espace de confiance et le lien avec les personnes usagères. « Nous devons accompagner en particulier les personnes qui consomment des drogues et qui n’ont pas de moyen de transport. Si nous restons ici, nous pouvons les aider en les amenant avec notre véhicule jusqu’à la clinique », conclut Afiq.
Un pair éducateur de Persatuan Insaf Murni Malaysia (ou PIMM) discute avec un usager.
Juin 2025. Photo : Laurence Geai
« On se sent plus protégés quand les pairs éducateurs viennent nous voir »
Après cet échange, Afiq nous emmène dans un petit village, non loin du local de son association. Le lieu est calme et très verdoyant. Les bananiers et les manguiers forment un jardin devant de petites maisons où les toits de tôle grincent sous l’effet de la chaleur. Entre deux arbres, un homme est allongé dans un hamac en tissu, immobile, le regard perdu. Un petit garçon de cinq ans joue seul dans le sable. On nous a glissé à l’oreille que ses parents sont incarcérés. Ici, tout le monde se connaît, c’est un lieu fréquenté par les usagers-ères de drogues, surtout des hommes. L’air est moite et je m’installe à l’ombre pour une discussion à plusieurs, aidé par notre traducteur Shah Shamshiri car l’échange se déroule en malais, pas en anglais. Nous faisons la connaissance de Lizri, 37 ans, ancien usager de drogue, sous méthadone depuis un an, même s’il concède faire parfois des « rechutes ». La méthadone est un médicament utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes (héroïne, morphine…). Elle agit comme un substitut : elle évite le manque, réduit l’envie de consommer, tout en limitant les risques liés aux injections ou aux usages non contrôlés. « Normalement, entre eux, ils partagent les drogues. S’ils sont deux, c’est entre deux, s’ils sont trois, c’est entre trois. Avant, on consommait la drogue avec une seringue, mais maintenant, on la fume avec du papier aluminium. On met l’héroïne sur le papier, on chauffe, et on inhale avec une paille », explique Lizri avant d’ajouter : « On se sent plus protégés quand les pairs éducateurs viennent nous voir. Ils apportent des seringues propres, des pailles, des capotes, et ils donnent des conseils. Ils nous ont expliqué que partager des seringues, c’était dangereux. Alors maintenant, on ne fait plus ça. »
Rosli, 57 ans, ancien usager de drogue est aujourd’hui pair éducateur de
Persatuan Insaf Murni Malaysia (ou PIMM). Juin 2025. Photo : Laurence Geai
« J’ai pu guérir de l’hépatite C et aujourd’hui, je suis sobre grâce à la méthadone »
À ses côtés, Rosli, 57 ans, ancien usager, raconte comment il est sorti de son addiction. « J’ai été consommateur de drogue pendant 25 ans. J’ai eu l’hépatite C, une tuberculose chronique, un pneumothorax. J’ai pu guérir de l’hépatite C et aujourd’hui, je suis sobre grâce à la méthadone. » Rosli revient souvent dans ce village en qualité de pair éducateur. « Ici, ils mettent leur argent en commun pour acheter de la drogue. Un sachet d’un gramme d’héroïne coûte 40 ringgits [environ huit euros, ndlr] et l’effet dure deux heures. » Rosli observe le petit garçon qui joue dans le sable et sourit : « Je viens juste d’avoir des jumeaux. » Lizri tient à rendre hommage à son pair éducateur : « Je connais Rosli. C’est le meilleur éducateur. Il m’a parlé de la méthadone, qu’elle pouvait aider à briser l’addiction. Ça m’a intéressé. J’ai essayé et ça marche. ». Rosli, pragmatique, explique : « La méthadone, on commence à 30 mg, puis 40 mg. On monte de 10 en 10 jusqu’à ce que la personne se sente bien. Si 50 mg, c’est ok, on reste à 50 mg. » Lizri a vu la différence depuis que les pairs éducateurs viennent au village : « Avant, quand les gens venaient ici, ils dormaient n’importe où et leur tête n’allait pas bien. Il y avait des gens qui devenaient fous. Maintenant, ils coopèrent bien. Grâce à l’association, on a parlé de la méthadone, du produit de substitution. Avant, il y avait 20 ou 30 personnes qui venaient ici pour consommer. Maintenant, elles sont conscientes des risques. » Rosli acquiesce : « L’association vient ici depuis 2009. On explique pourquoi on est là : pour la prévention du VIH et de l’hépatite C et pour la réduction des risques. Il y a beaucoup de risques à cause des aiguilles, à cause des drogues. On ne peut pas forcer les usagers à arrêter de consommer, mais on peut proposer, expliquer, montrer qu’il y a un autre chemin. »
Nous repartons sous un soleil brûlant, dans la chaleur moite de la fin de journée, avec le son d’une prière au loin. Ici, dans ce coin de Malaisie où les routes de poussière croisent le regard de ceux et celles qui luttent, la réduction des risques n’est pas un concept abstrait, mais a souvent les allures d’une poignée de mains, d’une seringue propre, d’un sourire, d’une histoire de vie qu’on partage pour en sauver d’autres.
Reportage à suivre dans l’épisode 5…