Je fais un don

    L’Actu vue par Remaides : « Les États-Unis vont restreindre les conditions d’accès aux vaccins contre la Covid »

    • Actualité
    • 29.05.2025

     

    behang-met-de-amerikaanse-vlag_9 - Copie.jpg

     

     

    DR.

    Par Jean-François Laforgerie

    Les Etats-Unis vont restreindre les conditions d'accès aux vaccins contre la Covid et réfléchissent à une autre "politique" des vaccins

     

    Régression. Les États-Unis vont restreindre les conditions d’accès aux vaccins contre la Covid-19, ne les recommandant désormais plus que pour les personnes âgées de 65 ans et plus ou celles à risque, ont annoncé, mardi 20 mai, deux hauts responsables de la FDA. L’institution se lance d’ailleurs dans une refonte de la politique vaccinale dans le pays, à l’initiative du ministre de la Santé vaccinosceptique Robert Kennedy Jr, ce qui suscite quelques craintes.
    En fin d’article, d’autres infos Monde.

    Ce changement doit permettre d’aligner les directives américaines avec celles d’autres grands pays développés, dont ceux de l’Union européenne, ont justifié deux hauts responsables de l’Agence américaine du médicament (FDA), Marty Makary et Vinayak Prasad, dans un éditorial dans la revue médicale The New England Journal of Medicine. L’Agence américaine du médicament ne recommandera ainsi désormais la vaccination contre la Covid-19 qu’aux personnes âgées de 65 ans et plus, ou à celles âgées entre six mois et 64 ans qui présentent au moins un facteur de risque de développer une forme grave de la maladie, annoncent-ils. Un revirement qui survient au moment où le ministre de la Santé de Donald Trump, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr, cherche à réformer la politique vaccinale du pays. La définition des facteurs de risque pouvant être invoqués est très large et va de l’asthme au VIH, en passant par le diabète, le surpoids, la schizophrénie ou encore le fait de fumer ou de ne pas avoir d’activité physique. Selon les autorités sanitaires américaines, environ 74 % des adultes américains présentent au moins l’un de ces critères. Ceux et celles ne rentrant pas dans ces catégories devraient toutefois pouvoir continuer à recevoir le vaccin en dehors des recommandations de la FDA, mais ne seront probablement plus remboursé par leur assurance-santé. Les États-Unis vont également demander aux laboratoires pharmaceutiques de mener des essais cliniques sur les bénéfices des vaccins pour les personnes en bonne santé de moins de 65 ans, ont annoncé les responsables. L’objectif sera de déterminer quels sont les bénéfices et risques de la vaccination annuelle contre la Covid-19 chez les personnes n’étant pas à risque, expliquent-ils. « Nous voulons en savoir plus sur les effets de ces produits, en particulier au moment où nous nous dirigeons vers une septième, huitième et neuvième doses » de vaccin contre la Covid-19, a insisté Vinayak Prasad lors d’une conférence de presse.

    L’éditorial des deux responsables de la FDA dans The New England Journal of Medicine, évoque la possibilité que les groupes de contrôle de ces études vaccinales reçoivent une solution saline en guise de placebo ; une approche qui ne fait pas l’unanimité dans la communauté médicale en raison des vaccins fiables préexistants, mais que promeut le ministre américain de la Santé RFK Jr. Ce dernier a récemment déclaré qu’il souhaitait changer la façon dont les vaccins sont testés, suscitant l’inquiétude de plusieurs experts-es dans le domaine. Ceux-ci et celles-ci craignent que de tels changements ne limitent l’accès à ces traitements, alors que le pays dispose de l’un des systèmes les plus rigoureux en la matière. Ce changement de politique doit servir à restaurer la confiance des Américains-es dans les autorités sanitaires, mise à mal lors de la pandémie de Covid-19, ont insisté les responsables. Ceux-ci pointent la réticence grandissante du public à se faire vacciner, notamment contre la rougeole, alors même que « la sûreté et l’efficacité (de ce vaccin) ont été clairement établies ». Une méfiance que l’actuel ministre de la Santé est accusé d’avoir alimentée, en relayant à de nombreuses reprises de fausses informations au sujet des vaccins contre la Covid-19 ou la rougeole. RFK Jr avait notamment estimé, lors de la pandémie, que les vaccins contre la Covid-19 étaient les « plus mortels jamais fabriqués » et suggéré que le virus était « ethniquement ciblé » pour nuire aux personnes noires et aux personnes blanches tout en épargnant les « Ashkénazes et les Chinois ». Les États-Unis ont été le pays à payer le plus lourd tribut lors de la pandémie de Covid-19, avec 1,2 million de morts selon l’OMS.

    L’annonce de ce changement de politique survient dans la foulée de l’imposition de nouvelles restrictions à l’égard d’un de ces vaccins contre la Covid-19.
    Avec un retard inhabituel, la FDA a approuvé l’autorisation complète du vaccin Nuvaxovid ― déjà autorisé dans le pays ― mais lui a imposé des restrictions d’usage strictes, a annoncé lundi 19 mai le laboratoire pharmaceutique Novavax le développant.

    En bref, d'autres infos Monde.

    Sortie de l’OMS : les États-Unis appellent les autres pays « à les rejoindre »
    Le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a exhorté mardi 20 mai les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé à « envisager de rejoindre » les États-Unis, qui ont entamé le processus pour quitter l’organisation. « J’exhorte les ministres de la Santé du monde entier et l’OMS à considérer notre retrait de l’organisation comme un signal d’alarme », a soutenu Robert Kennedy Jr dans un message vidéo, affirmant : « Nous avons déjà pris contact avec des pays partageant les mêmes idées et nous encourageons les autres à envisager de nous rejoindre ».
    Robert Kennedy Jr, qui est un critique de longue date de l’OMS et un antivax militant, a qualifié l’agence internationale de « boursouflée et moribonde », devant l’Assemblée mondiale de la santé, réunie actuellement à Genève. Il a aussi accusé l’OMS de subir l’influence indue de la Chine, de « l’idéologie du genre » et de l’industrie pharmaceutique. Dès son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, le président Donald Trump a initié le processus pour quitter l’OMS, qui dure un an. Les États-Unis étaient le principal donateur de l’organisation. Le départ de Washington et son refus de payer ses cotisations pour 2024 et 2025 ont laissé l’OMS en grande difficulté financière. Par ailleurs, pour Robert Kennedy Jr, l’Accord de l’OMS sur les pandémies, adopté mardi 20 mai, « englobera tous les dysfonctionnements de la réponse de l’OMS à la pandémie. Nous n’y participerons pas. Nous devons redémarrer tout le système ».