Nous avons maintenu coûte que coûte le lien, en adaptant notre vie associative et avons poursuivi le développement de nos projets.

L’année 2020 a bousculé nos vies et notre rapport à l’autre. Elle a été le révélateur d’une politique de santé publique défaillante, et de la nécessité d’associer les publics concernés pour assurer leur adhésion et leur participation, car les sanctions n’ont jamais été une bonne prévention. Les acteurs-rices de la société civile n’ayant pas ou peu été sollicités-es pour contribuer à la gestion de cette crise, bientôt 40 ans après la conférence de Denver de 1983, le mot d’ordre de la lutte contre le sida — « Rien pour nous, sans nous ! » — est toujours d’actualité.

Cette année, AIDES s’est organisée pour poursuivre ses missions. Nous avons maintenu coûte que coûte le lien, en adaptant notre vie associative et avons poursuivi le développement de nos projets. Tous-tes les militants-es ont démontré leur capacité à avancer, innover, résister, dans cette période particulièrement complexe. Ils-elles ont oeuvré pour maintenir le lien avec les populations les plus vulnérables ou très exposées aux VIH et autres épidémies : personnes vivant avec le VIH, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, consommateurs-rices de produits psychoactifs, travailleurs-ses du sexe, migrants-es, détenus-es, etc.

Soyons fiers-es de notre réactivité, de notre mobilisation et des espaces d’échange et de solidarité que nous avons su maintenir et développer à cette occasion. Nous remercions tous-tes les donateurs-rices qui nous ont témoigné leur soutien, nous permettant ainsi de maintenir nos actions auprès des communautés les plus vulnérables face aux épidémies, malgré le contexte sanitaire.

Aurélien Beaucamp, Président de AIDES en 2020