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    8 mars : les femmes réclament la Prep

    • Communiqué
    • 02.03.2020

    Plus d’un tiers des découvertes de séropositivité, chaque année en France, concerne les femmes. Parce que plus vulnérables au virus que les hommes mais aussi et surtout en raison des inégalités de genre, des violences sexistes et sexuelles et des conditions de vie précaires auxquelles de très nombreuses femmes sont exposées dans notre société. Parmi elles, et ce dans l’indifférence générale, les femmes migrantes, les travailleuses du sexe, les usagères de drogues et les femmes trans sont en première ligne quand on parle de risque d’infection à VIH/sida. Pourtant, des réponses existent, dont la Prep. Ce traitement préventif contre le VIH fonctionne aussi pour les femmes ! Il est plus que temps que les autorités de santé publique s’investissent pour promouvoir et rendre accessible cet outil afin de donner aux femmes les moyens de se protéger et de reprendre le pouvoir sur leur prévention.

    La Prep a fait  ses preuves. En Angleterre, le lien entre la baisse massive des découvertes de séropositivités et son déploiement est établie. En France aussi, les chiffres concernant les populations qui utilisent le plus la Prep —les hommes gays nés en France— sont plus qu’encourageants (-16% en France en 2018). Pourtant, alors que les femmes issues de certains groupes de population sont en droit d’y accéder, seules 3% des personnes sous Prep aujourd’hui sont des femmes.

    Et pour cause, aucune campagne nationale d’information sur la Prep à destination des femmes les plus exposées au VIH (les femmes migrantes, les travailleuses du sexe, les usagères de drogues et les femmes trans) ! Les professionnels-lles de santé manquent par ailleurs encore cruellement d’information sur le sujet pour participer à son déploiement. Combien de femmes répondant aux critères d’obtention se sont vues refuser la Prep pour ces raisons ?

    Comme souvent seules les associations de terrain comme AIDES sensibilisent, informent et accompagnent ces populations les plus précaires dans le choix le plus adapté à leur prévention mais cela ne suffit pas. Cette situation est inacceptable. Ne pas informer les femmes les plus exposées aux risques de contamination de l’existence d’un moyen prévention aussi efficace que la Prep, c’est les mettre en danger et continuer à faire le lit de l’épidémie.

    Pour cette nouvelle Journée internationale des droits des femmes, l’ensemble des militants-es de AIDES se mobilisent dans toute la France avec un mot d’ordre : VI(H)OLENCES : Brisons nos chaînes. Toutes les actions prévues à cette occasion sont visibles ici :


    Des témoignages de femmes aux profils variés sont disponibles. Pour toute demande de témoignages ou d’interviews, contactez Adèle Simon – 06 98 68 01 68 / asimon@aides.org